« Mon vœu » est le deuxième meilleur texte de la 1ère édition du Concours de slam- poésie de Goma. Son auteure, Rita Zaburi, revient dans cet article sur son parcours. Pratiquant du slam comme moyen d’expression de ses sentiments, Rita tire ses inspirations dans la vie quotidienne et dans la nature le plus souvent.
Passionnée de l’écriture, Rita Zaburi travaille pour éduquer, inspirer et motiver les femmes et hommes à travers ses mots en vers libres. Etudiante à l’Université Libre de Pays des Grands Lacs (ULPGL) en faculté de sciences économiques et de gestion, Rita Zaburi verse toute sa détermination Inébranlable pour animer chaque congolais en 2020, l’année nouvelle.
Pour elle, 2020 doit être une année imbibée de joie, de bonheur, de succès et sans l’épidémie d’Ebola au Nord-Kivu, en Ituri, « Je souhaite à tout le monde une année comme on n’en a pas au lendemain du 31 décembre; une année au couloir que joie et bonheur encombrent ; une des amertumes qui s’effondrent; une année d’un succès qui se fonde; une année à la corruption que le vent emporte; une année où Ebola ne sera plus qu’un souvenir lointain; une où l’insécurité ne fera plus partie de notre quotidien », écrit-elle dans son texte « Mon voeu ».
« Mon rêve le plus fou en tant que slameuse est de rencontrer un jour, Grand corps malade »
Du haut de ses 21 ans, la jeune dame s’effleure petit à petit sa carrière d’artiste faisant d’elle membre de Goma slam session. » J’évolue dans le collectif Goma Slam session, cette structure de Goma qui organise une fois la semaine une session slam pour nous slameurs et le mois une soirée slam pour nous avec le public », raconte-t-elle.
La voix de femme
Comblée de joie d’avoir été deuxième lauréate du concours de slam-poésie, elle promet fournir encore beaucoup plus d’efforts pour qu’à la prochaine édition pour enfiler et mériter la première place. « Ça me réjouit quand-même ce deuxième prix. L’idéal était d’avoir le premier, mais bon, cela n’a pas été possible. C’est pas aussi chose facile d’être deuxième parmi les 3 meilleurs lauréats du concours », se félicite Rita Zaburi avant d’ajouter que « ce prix me fortifie et me redonne encore le courage et la confiance ».
Elle pense aussi que dans la plupart de cas, les femmes ont peur de s’engager ou se lancer en compétition mixte par complexe ou par manque de confiance en soi pourtant cela n’est pas un crédo. « Être femme me donne d’ailleurs l’engouement d’aller plus loin que possible et de travailler durement pour faire comprendre au monde que la scène n’est pas faite seulement pour les hommes, mais aux femmes aussi », pense Rita.
Elle veut dans l’avenir, être connue mondialement comme une slameuse professionnelle vivant à Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo. « Mon rêve le plus fou en tant que slameuse est de rencontrer un jour Grand corps malade », tient fermement cette jeune artiste.
Lebon Kasamira/Goma