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Tous derrière les FARDC

Alain Moloto: déjà 11 ans dans l’au-delà, mais toujours aussi vivant

Il a marqué de son empreinte l’histoire du gospel congolais. Et son talent a traversé les limites du temps. 02 Août 2013, il y a exactement 11 ans, Alain Moloto succombait après une longue période de maladie, causée par un empoisonnement. Ce jour-là même, la musique congolaise moderne toutes catégories confondues, perdait l’une de ses figures de proue…

11 ans après sa disparition « Papa Alain », comme aimaient l’appeler ses dilettantes, demeure ineffaçable dans leurs mémoires, notamment à travers ses œuvres (musique, livres, prédications…) qui bénissent jusqu’à ce jour une multitude de gens, et ramènent sur la droite voie les brebis égarées.

Artiste dans l’âme, poète au vrai sens du mot, mélodiste hors du commun, le chantre ne logeait pas avec n’importe qui à la même enseigne. À la tête d’un orchestre « Groupe Adorons l’Eternel » qui dénichait et polissait d’innombrables talents. Alain Moloto était le prototype parfait de ce qu’on appelle artistiquement un « Grand-maître ».

C’est grâce à son groupe, mieux, son école, que le public a connu des artistes talentueux devenus aujourd’hui des références dans le gospel. À l’instar de Athom’s Mbuma et son épouse Nadège. De Blaise Mikanda, Francis Nsemi ou encore Trésor Bibi. La famille Mulaja a aussi bénéficié de son encadrement, comme tant d’autres d’ailleurs…

À 52 ans, à l’acmé de son art, mais comme une étoile filante, destinée à s’éteindre au moment même où elle brillait de mille feux. Alain Moloto se retirait artistiquement de la scène, en rejoignant définitivement son créateur. Laissant derrière lui 4 enfants. Mais également une ribambelle d’artistes qu’il avait lui-même formés et forgés de main de maître.

Bien que parti, l’interprète de « Alléluia-Amen », vit toujours. À travers son œuvre, qui a réussi à lui survivre. Sa palette artistique, sa somptueuse discographie témoignent avec éloquence de son génie et son statut d’artiste intemporel. Et les fans ou simples amateurs de la musique, le rappellent encore si bien : « La plume, ses chansons sont éternelles », confie Christopher Bamanadio, fan revendiqué de l’artiste.

« Les jours passent. Les années aussi. 11 ans déjà. L’homme se retrouve, peut-être, dans le profond océan de l’oubli, ce qui arrive très souvent. C’est aussi ça la vie. Heureusement, l’Artiste vit toujours. Alain Moloto est inoubliable. Tel un vin, ses œuvres, sa plume et ses chansons continuent de laisser des traces indélébiles. À Dieu, nous rendons grâce. Pour sa vie, son talent et son ministère d’adorateur », écrit le journaliste Trésor Mutombo.

En avance sur son temps, on retiendra également d’Alain Moloto, qu’il était un artiste engagé, qui aimait son pays d’un amour irréfutable, au point de susciter parfois l’ire du pouvoir, à cause de certaines de ses prises de position à travers son initiative dénommée EDEN (Ensemble pour la Délivrance de la Nation). À en croire certains, c’est même cet engagement, cet amour pour sa patrie, qui lui ont coûté la vie…

SL/Sensationnel 243

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