En collaboration avec les Clubs Fac’Art le label Pona Congo, le réalisateur congolais M.kelly a projeté le film documentaire «La Voix des oubliés» qui présente les différentes revendications des élèves pour le rétablissement de la situation sécuritaire et humanitaire à Beni. La dite projection a eu lieu dans l’enceinte du Centre culturel plateforme contemporaine dans la commune de Barumbu.
Ce film documentaire réalisé dans la ville de Beni montre à quel point les élèves ont dû sacrifier leur vie pour atteindre l’objectif. Celui de faire venir le président de la République pour trouver une solution à la situation qui a détruit le tissu social de congolais du côté Est.
Cette œuvre montre également les moyens entrepris par les écoliers accompagnés de leur représentant, Jason Katya pour retrouver la paix perdue y a longtemps avec les multiples guerres. L’on peut voir des marches pacifiques, le sit in à la mairie de Beni mais aussi le mémorandum pour l’invitation du chef de l’État.
Vivant dans la ville de Béni et présent à cette projection, Jason Katya Muhiwa, a expliqué à l’assistance que ce film est une autre façon de faire passer leur message aux autorités qui, d’après lui, n’arrivent pas toujours à maîtriser les affres de guerre.
« Je suis venu trois fois déjà ici dans la capital et cette fois-ci, c’est la quatrième. Je venais pour rencontrer le Chef de l’État à tout prix pour les élèves qui étaient détenus et frapper par la Police et lors de son passage à Béni il avait promis de prendre soins des ses enfants, mais une année déjà sans un geste. Le soin dépend du temps , quelqu’un qui est blessé aujourd’hui ne peut pas attendre six mois pour être soigner et vu que la promesse du président n’a été réalisé ses enfants ont été soignés par leur parents », a-t-il dit.
Et d’ajouter, dans mes voyages pour Kinshasa je rencontrais plusieurs personnes mais ne m’ ont pas facilité pour voir le Chef de l’État. Pourquoi les autorités ne peuvent pas comprendre notre souffrance même quand nous les exprimons ?», s’est-il interrogé.
Réalisateur et producteur, Tshoper Kabambi a dans son analyse remercié le réalisateur du film d’avoir capté le passage de l’histoire des enfants du côté de l’est et il n’a pas oublié de saluer la force , le courage et surtout la détermination de ses élèves de Beni dans la province du Nord-Kivu participants qui dans ce film.
Dans sa conclusion, Tshoper Kabambi a indiqué que ce film l’a donné envie entant qu’adulte de se mettre à l’oeuvre du mieux qu’il peut pour résoudre le problème du côté de l’Est de la République et surtout que les paroles du film l’ont invité à être plus responsable pour un Congo équilibré.
Elysée Ngala/Stagiaire