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Découverte : Bila, « Poète non instruit » prêche l’amour et la préservation des valeurs humaines

C’est à travers sa dernière œuvre «Sepelisa» disponible depuis vendredi 1 mars dernier sur toutes les plateformes de téléchargement que l’artiste Bila annonce ses couleurs. Se surnommant « Poète non instruit », Bila s’est ouvert au micro de votre média www.arts.cd pour échanger sur sa carrière, ses aspirations, ses créations et ses projets.

Dans sa chanson « Sepelisa » (faire plaisir), on y écoute au début, du slam en lingala et en français. A en croire l’auteur, il s’est servi de ces deux langues pour vulgariser le message qu’il transmet à la population congolaise.

Cette musique conscientise le public en leur montrant l’importance de la famille, tel que lui même l’auteur a dit pendant l’entretien «Avec le peu qu’on a, faisons l’effort de rendre la famille heureuse. C’est elle qui peut nous servir de tremplin pour monter et d’épaule pour pleurer».

Ce clip est réalisé à Kisangani, l’une des villes de la République Démocratique du Congo et lieu où réside l’auteur.
Le titre «Sepelisa» qui veut dire rend joyeux incite les personnes à se considérer d’avantage quelque soit leur rang social.

«Tu peux être riche aujourd’hui, il y aura un jour tu tomberas et tu auras besoin de ta famille pour te soutenir. Le constat, c’est que les gens se donnent dans un côté plus matériel, ils s’attachent à ceux qui ont l’argent et ils ignorent ceux qui n’en ont pas. Cela crée des frustrations voir même la jalousie dans nos familles», indique l’artiste lors de l’entretien.

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Séjournant à Kinshasa dans le cadre de sa prestation au Festival International des Créations Artistiques (FICRA), dans lequel il était l’unique poète et slameur sélectionné pour représenter sa province de la Tshopo, le poète non instruit (tel est son pseudonyme) a profité de cette scène pour développer son thème d’histoire «Le stylo qui pleure».

Ce spectacle, selon lui, vient consolider sa philosophie d’amener le monde à préserver des valeurs humaines, puisqu’il estime que le côté matériel les lui enlève.

Sa carrière d’artiste, une réussite pour la littérature Boyomaise (Kisangani)

Passionné de la littérature depuis tout petit, Bila poète Non instruit a commencé sa vie d’artiste entant que poète, puis il s’est lancé dans le slam.

Coordonateur de la structure «Plume Gomes» qui est une plateforme qui organise des concours de la poésie, des ateliers et des soirées du slam, des formations sur l’écriture, mais aussi des salons littéraires avec l’objectif de faire la promotion de la littérature Boyomaise et de l’art oratoire à Kisangani.

Il se présente comme l’un parmi les jeunes qui ont instruit à la jeunesse Kisangani la culture de la lecture et de l’écriture en organisant chaque année les concours de la poésie et les salons littéraires.

Licencié en lettres et civilisation anglaise dans le département de la littérature, Bila n’est pas seulement le précurseur du slam dans la ville de Kisangani, mais aussi chercheur en littérature anglaise, révèle-t-il.

Signalons qu’il vient d’organiser un micro concours en ligne dénommé « Sepelisa» dans le cadre de la promotion de son clip.

«Les jeunes poètes de cette ville et de la RD-Congo ont été soumis à un protocole dans lequel la démarche était de recevoir les poèmes de chaque auteur et d’en sélectionner 10 pour organiser une compétition afin de trouver le gagnant de la Plume Gomes de l’année 2024», a-t-il renchéri.

«Kisangani ina pita bulaya»

Tel est le slogan de sa ville natale. Ce jeune, a-t-il révélé, qu’il a adopté cette phrase et pour lui, c’est une manière d’inviter les gens à découvrir sa ville d’origine. Il l’explique en ce sens: «Kisangani est mieux qu’ailleurs ou à l’étranger».

«Les Boyomais ont un état d’esprit positif qui met en avant l’unité. Nous pensons qu’on ne peut pas trouver cette bonne qualité ailleurs si ce n’est pas la ville de Kisangani. C’est une ville hospitalière qui accueille tout le monde», a-t-il étayé.

En ce qui concerne son histoire sur «Le stylo qui pleure», ce dernier promet de réunir les moyens pour la publication de son premier recueil d’ici fin 2025.

«Je n’ai pas encore publié un recueil mais j’ai fini un qui m’a permis de faire le spectacle du FICRA. Ce recueil de 36 poèmes intitulé -Le stylo qui pleure- est préfacé par Charles Manda. Il y a de cela trois ans que je cherche les moyens pour le publier. J’ai aussi d’autres recueils que je suis entrain d’écrire mais qui ne sont pas encore disponibles», avoue l’artiste.

Bila poète non instruit est un jeune artiste rempli d’ambitions pour sa ville de Kisangani. Il milite jour et nuit pour le changement du monde à travers son écriture, mais également pour le développement de la culture des lettres dans la ville où il réside.

Plamedie Mbenza

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