La clôture des assises de deux jours sur les entrepreneurs culturels a eu lieu vendredi 1 mars dernier , à la plateforme contemporaine, initiatrice du programme Fac’Arts.
Pour cette deuxième journée et clôture du colloque, deux panels ont été animés par Nicolas-Etienne du Togo, Carine Pala styliste et modéliste et Luye Kiki de la RD-Congo, sous le thème : «Culture et arts: Opportunité, création de richesse et d’emploi».
Ce moment d’échange a rassemblé les étudiants et les acteurs culturels dans un même cadre pour partager l’expérience sur les bonnes méthodes de booster l’entrepreneuriat de ce secteur dans les jours avenirs.
Le professeur Luye Kiki a, dans son mot, martelé sur le processus de création d’une entreprise. Il a dit que l’entrepreneuriat culturel soutient la croissance et le développement économique d’un pays de plusieurs manières si seulement si l’entreprise créée respecte les normes.
En effet, il a énuméré les trois étapes de création de l’entreprise, qui commencent d’abord avec l’imagination, le virtuel et le réel. Il indique comme capital d’affaires, le talent d’un artiste.
«L’entreprise est la qualité conçue et réalisée. La qualité est très important dans l’entrepreneuriat puisque ça impacte sur la rentabilité. Les artistes vivent de trois modes notamment les opportunités créatives, les dimensions de qualité d’un produit et les dimensions de qualité d’un service», a-t-il expliqué.
A l’en croire, l’entrepreneuriat culturel ne concerne pas seulement les artistes mais toute personne qui a un esprit créatif.
Collaboration comme un leimotiv !
Nicolas-Étienne le cinéaste togolais, lui a développé les opportunités pour atteindre les objectifs. Il a fait allusion à quelques types de collaboration artistique, structurelle, technique et financière.
«Le secteur culturel est un peu particulier parce que c’est le secteur le plus transversal entre les différentes filières qui existent, c’est-à-dire la mode peut collaborer avec le cinéma, avec la musique, les arts de la scène et autres. Sauf que dans nos pays, on se rend compte que ces filières évoluent de manière individuelle, ce qui n’optimise pas le rendement dans le secteur», dit-il.
Et d’ajouter: «Autres difficultés en entrepreneuriat est qu’on se rend compte que dans nos pays, il n y’a pas un eco-système qui favorise l’obtention d’investissement important pour le développement de ce secteur. Dans ce cadre, il est important que les acteurs culturels entre eux réfléchissent sur le mécanisme de collaboration interne pour partager les risques, histoire de renforcer les bases de leur entreprise pour pouvoir interpeller plus aisément les investisseurs pour la phase de développement de leur entreprise».
Aux jeunes, « il ne faut las attendre, il faut commencer quelque part ! »
Quand à la modéliste et styliste Carine Pala, artiste comédienne de la RD-Congo a axé son exposition sur sa contribution dans le secteur culturel congolais en créant des emplois à travers son atelier de couture.
«Dans la mode, les difficultés sont énormes surtout si tu n’es pas encore connu c’est difficile d’avoir des clients. Ce que je faisais avant, je confectionnais des vêtements d’abord pour ma famille et pour moi dans le but d’attirer les clients. Par après, j’ai pensé aux journalistes célèbres de l’époque pour faire ma promotion. Je leurs offrais des vêtements en échange de la publicité à la télévision. On rencontre des difficultés parfois quand les matériels et l’espace pour travailler posent problème, raison pour laquelle je conseille toujours à ces jeunes de commencer quelque part», telle est la réalité qu’elle a vécu dans son parcours.
Pour rappel, le colloque international axé sur l’entrepreneuriat culturel a été organisé pendant deux jours, du 29 février au 1 mars 2024, à Kinshasa, sous la thématique générale : «Entrepreneuriat culturel, quel modèle d’entreprise pour la RDC?».
La première journée du colloque a porté sur les questions autour de l’entrepreneuriat et s’est tenu au sein de l’université libre de Kinshasa (ULK).
Plamedie Mbenza