Le pays de la rumba accueille « JTV digital », une plateforme de distribution numérique de musique et des clips vidéos. C’est l’essentiel de l’annonce faite par le patron du groupe Trace par Olivier Laouchez lors d’un échange d’information, mercredi 4 septembre 2024.
Les fonctionnalités, le modèle économique, le processus de mise en ligne, vente de musique et de vidéos (DSP) sont là quelques tabloïds présentés devant les journalistes et artistes.
Lors de cette réunion d’information dans l’hôtel Pullman à Kinshasa, Olivier Laouchez, le promoteur aussi du projet, a expliqué que la musique est le loisir numéro 1 des congolais, et le pays compte plus de 200,000 artistes selon les estimations dont 40 % sont professionnels. Pour lui, Vu le nombre d’habitants, sur une base moyenne, 1 milliards de dollars aurait être réservé aux revenus des droits d’auteur chaque 20 ans soit 50 millions par an.
Dans ses études, le français Olivier Laouchez dit que, 99% des artistes congolais n’ont pas signé dans le labels donc la plateforme les permettra d’être écoutés dans le monde. Il a révélé également que les artistes congolais perdent plus 1 million, du fait que l’utilisation de leurs musiques dans le bar, radio, mariage, Église, publicité, réseaux sociaux, Magazine, Télévision, restaurant, événement VIP…
Dans un climat d’échange pendant la conférence, « Lokua Kanza a précisé que son but n’est pas d’attaquer quiconque mais de voir le futur.
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Des Brouillards artistiques !
Claudia Bakisa, artiste musicienne, a été également éclairée de la possibilité d’être affiliée dans 2 sociétés, elle qui est déjà dans « Sacem ». Par contre, le directeur général de Soneca fait savoir que cette structure a été créée par ordonnance présidentielle qui n’a été abrogé jusqu’à ce jours. »
Le lanceur du réseau Trace, avec une audience de 350M de fans dans 190 pays, Olivier Laouchez rappelle que cet accord de l’application a été signé avec le ministère de la Culture, arts et patrimoines en 2023.
La SOCODA est la société de gestion des droits d’auteur et des droits voisins pour la République Démocratique du Congo, qui a succédé à la défunte SONECA. Elle a pour objet la défense, l’exploitation, l’administration et la gestion de tous droits d’auteur dans le sens le plus large du mot et tous les droits connexes, en République Démocratique du Congo et à l’étranger, pour elle-même, ses mandats et pour des sociétés correspondances.
Société coopérative (privée) constituée de tous les créateurs des œuvres de l’esprit protégés par la loi, SOCODA est autorisée par l’Ordonnance présidentielle n°11/022 du 18 mars 2011 portant autorisation de la création d’une société coopérative dénommée Société Congolaise des Droits d’Auteur et des Droits Voisins, en sigle « SOCODA ».
La plateforme mise en place par le français respecte-t-il le principe du monopole de la RDCongo ou la Socoda a cédé une partie de son pouvoir sans le dire ? Et si la ministre sortante l’a autorisé, était elle au courant du monopole de la Socoda ?
Dossier à suivre.
David Ekutshu
Onassis Mutombo