
Être neutre dans une situation d’injustice, c’est choisir le camp de l’ oppresseur. Si un éléphant pose sa patte sur la queue d’une souris et que tu te dis neutre, la souris n’ appréciera pas ta neutralité dixit Desmond Tutu.
Desmond Tutu s’était fait connaître aux pires heures du régime raciste de l’ apartheid. Alors prêtre, il organisait des marches pacifiques contre la ségrégation et plaidait pr des sanctions internationales contre le régime blanc de Pretoria.

On ne pouvait pas une seule fois imaginer l’évêque anglican initier une démarche tendant à obtenir un dialogue entre les noirs d ‘ Afrique du Sud discriminés et persécutés avec leurs bourreaux en vue d’obtenir un pacte républicain . L’unique option était de se battre pour mettre fin à l’oppression et pour une Afrique du Sud où tous les citoyens devaient être égaux. Le combat mené par l’ ANC , l’église et les syndicats Africains a eu raison de l ‘apartheid.
En RDC, nos évêques plutôt que d’engager un combat contre l’occupation de nos territoires par l’armée rwandaise, initient une démarche impliquant l’ agressé et l’agresseur mis sur le même pied d’égalité pr négocier un pacte républicain pour le bien vivre ensemble (Avec les agresseurs ?).
Un pacte est un accord ou une convention. Tandis que le républicanisme sous-entend l’idée selon laquelle l’objectif d’un État et le sens de son existence,de ses décisions doivent être le bien commun.
À notre sens, la Constitution de la République est le pacte républicain par excellence qui doit être respecté par tous avec comme l’un des principes sacro saints la protection de notre intégrité territoriale, aujourd’hui violée par le Rwanda. Quel autre pacte social plus important que la constitution pouvons-nous encore négocier ?
Dans leurs démarches les églises logent la RDC et le Rwanda à la même enseigne. Elles se montrent neutres entre la RDC représentée par un gouvernement légitime et les supplétifs du Rwanda .Cette neutralité apparente recèle un penchant pour les agresseurs .Dans leur démarche, les évêques sont prompts à condamner la République au moindre geste et se taisent sur les méfaits des troupes rwandaises. L’ exemple le plus frappant est la condamnation officielle de la traque imaginaire des swahiliphones dans le but inavoué d’attiser des divisions en ce moment difficile.
Comment expliquer que l’église condamne publiquement le gvt mais reste muette sur le carnage de Goma et le massacre des congolais par l’armée rwandaise ?
En aucun moment, les évêques n’ont condamné le M23 et l’armée rwandaise pour des atrocités infligée à leurs fidèles de l’ Est.
Avec un peu de patriotisme , dans la tournée internationale qu’ils ont entreprise ( Aux frais de qui ? ) ,ils devaient demander à Kagame de retirer ses troupes de la RDC , dénoncer le massacre des civils et exiger plus des sanctions contre le Rwanda, pays agresseur . Au moment où toute la communauté internationale condamne le Rwanda, les églises se taisent.
En principe, elles devaient sensibiliser le saint siège en vue d’obtenir plus des pressions et des sanctions contre le Rwanda. Hélas!
Une démarche en faveur d’un pacte républicain nous paraît inopportun pcq elle aboutirait à une situation de ni vaincu ni vainqueur. Or, pr une paix durable, le M23 doit être vaincu.
Pr le moment, il faut soutenir la main tendue du PR à toute la classe politique en vue de former un gvt d’union nationale et faire bloc contre l’agression de notre pays quitte à revenir à nos divergences politiques plus tard.
Quand à la neutralité apparente affichée par les évêques catholiques et protestants ds leur démarche, c’est une complicité voilée avec les bourreaux de notre peuple.
Ns invitons leurs fidèles à exercer des pressions sur eux pr les obliger à travailler en faveur du camp de la Patrie en plaidant pr des sanctions contre le Rwanda et le retrait du M23 des territoires occupés sans conditions.
*Tribune 80 : Steve Mbikayi, acteur politique et promoteur