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Expo : Six bâtiments de Kinshasa intègrent le projet «African Modernism»

Grâce à un travail ô combien appréciable des trois photographes congolais, six bâtiments-patrimoines ont intégré l’intéressant projet de recherche « African Modernism » de l’architecte allemand Manuel Herz. Initié depuis 2015, « African Modernism » est un projet qui veut susciter un discours sur l’architecture moderne, ses implications historiques, politiques et socioculturelles des pays subsahariens. Ainsi, Ghana, Sénégal, Côte d’Ivoire, Kenya, Zambie ont été les premières Nations qui ont vu ce projet mettre en lumière l’architecture de ces pays au lendemain des indépendances.

Etant une mégapole influente en Afrique, Kinshasa n’a pas manqué dans le viseur de Goethe Institute/Kinshasa pour être intégré dans cette initiative. C’est à ce sujet que, cette institution allemande a réuni 3 photographes Jered Modua Nzale, Sephora Mianda Kamba et Myra Dunoyer Vahighene pour faire des photos de six bâtiments congolais qui sont répertoriés sur la liste du patrimoine architecturale de la République Démocratique du Congo. Il s’agit de l’Echangeur de Limete, l’immeuble Sozacom, la Cathédrale du Centenaire, la Paroisse Saint Sacrement, l’UPN et l’Ibtp.

Pour présenter ce travail photographique produit par les trois jeunes congolais dans les six bâtiments, un vernissage de cette exposition permanente est prévu ce 19 novembre 2021 au Musée national de la RDC. Pour ce faire, une conférence de presse a été animée ce 12 août 2021 pour expliquer aux médias le bien-fondé de cette exposition.

Un Débat rigide a caractérisé cette première rencontre avec les professionnels des médias sur l’architecture congolaise. Les bâtiments congolais érigés entre les années 60 et 70, apprend-on de la bouche de Dunoyer Vahighene, ont eu pour but de manifester la détermination indépendantistes des pays africains et l’appropriation de l’architecture. Notre démarche, ajoute-t-elle, nous a permis de voir les bâtiments photographiés pas seulement comme des lieux d’habitation mais aussi comme de sculpture surtout si l’on visite les 7 étages en sous de l’immeuble Sozacom.

« Ce projet architectural a le mérite de permettre aux contemporains d’avoir un nouveau regard sur l’histoire du patrimoine congolais, mais aussi nourrir une conscience nationale », signale Sephora Mianda, photographe. Au lendemain des indépendances, les pays d’Afrique se sont réapproprié l’africanité avec la récupération de l’identité nationale par l’architecture pouvant être interprétée comme une projection vers l’extérieur visant une culture cosmopolite.

Pour Astrid Matron, il était intéressant pour elle de ramener aussi ce projet à Kinshasa pour faire connaitre les bâtiments de cette capitale africaine de la culture. La Directrice de Goethe Institute pense que ce genre de travail ajoute une plus-value à l’architecture congolaise surtout a permis aux photographes congolais de faire partie d’un gigantesque projet qui, travers les grandes villes africaines.

Notons que le Chapitre Kinshasa du projet « African Modernism » sera rendu public le 19 novembre 2021 au Musée National de la RDCongo lors d’une soirée de vernissage en présence, signale-t-on, de Manuel Herz, qui va échanger le jour suivant avec les étudiants en photographie de l’Académie des Beaux-Arts. A ce jour, les congolais peuvent dire qu’il y a une architecture propre à la RDCongo ? Une question que l’architecte Grâce Mujinga, présente, n’a pas su répondre avec exactitude voyant les constructions des villes congolaises comme Kinshasa, Goma et Lubumbashi.

Onassis Mutombo

 

 

 

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