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Fredy Massamba, fièrement « Kongolais »

A Kinshasa, l’auteur des albums « Ethonophony », « Makasi », « Nzimbu » se comporte comme un poisson dans l’eau. C’est dans un quartier reculé de la commune de Kasa-vubu que Fredy Massamba y a installé son QG lors de son passage dans cette capitale de près de 10 millions d’habitants. Chanteur-interprète né au Congo-Brazza, vivant en Belgique, naviguant sur plusieurs sonorités dont la polyphonie africaine, « Vieux Fredy », pour les kinois, se confie à arts.cd. Interview

En dehors du micro, qui est Freddy Massamba ?

(Rire…) Freddy Massamba, c’est un papa avec des enfants… jusque là, je suis à 4 enfants. J’ai ma famille, je vis humblement à Bruxelles. Je suis entrain de produire des artistes. Je fais pas mal d’arrangements dans les grands albums. Et puis, en vrai, je n’aime pas parler de moi-même (rire…).

Vous vous définissez comme un Kongo, quel contenu donnez-vous à ce concept ?

Au-delà de tout je suis un Kongolais avec un grand K. je suis un panafricaniste, je défends les valeurs du « Kongo Dia Tontila » (Kongo originel ». C’est très important de se souvenir de notre royaume Kongo, parce que nous venons de là. Pour moi, c’est une valeur exceptionnelle continuelle que nous devons les transmettre aux nouvelles générations pour qu’elles sachent qu’elles sont  Kongo avec grand K et qui peuvent aller  habiter partout.

Ses valeurs « Kongo » impactent-ils aussi vos scènes ?

Bien sûr. Ce sont des valeurs sûres. Je sais que ma culture est à la base de tout. Un peuple sans culture est comme un arbre sans racine. Je défends des valeurs Kongo parce que je suis kongo dans la racine. Et puis c’est important de relater tout ça dans un album. Dire que ma culture est respectable, le Kongo est un peuple qui existe comme tout les autres du monde.

Après l’album « Makasi », Freddy Massamba tourne sur quel projet ?

Franchement, je suis dans plusieurs projets. Après l’album « Makasi », il y a eu « Nzimbu » avec Ray Lema, Balou Kanta, Rodrigo du Brésil sur un concept soft. On a essayé de mettre « nzimbu » qui veut dire l’argent ou les cauris. Nous avons fait cet album là pour montrer à la nouvelle génération qu’on peut faire une bonne musique sans tambour ni bruit en mettant en accent sur les voix, les guitares, le piano. L’album a été dans le top des tops de meilleurs en France et on a voyagé partout dans le monde. Hors-mi ça, il y a tant d’autres projets qui arrivent comme « le Requiem de Mozart » peut être pour l’année 2018.

Quelles sont les motivations d’une production dans la banlieue de Kinshasa, au lieu de la Gombe habituelle ?

Tu sais, moi je suis né à Pointe Noire dans un quartier très, très pauvre. Et puis, j’ai toujours gardé toutes ses valeurs là.  Je vis à Bruxelles dans un quartier qui s’appelle Matonge Made in Bruxelles. A Dakar, je vis à Wakam, un quartier très pauvre. Je garde ses valeurs là, je veux rester là. Parce qu’on dit ceux qui sont dans l’ombre ont souvent beaucoup de choses à dire. Le ghetto voit de près tout ce qui se passe. Tous ceux qui prétendent être haut viennent du ghetto, ils ont beaucoup combattus pour vivre  et cela est une réalité. Bref, je ne peux pas vivre sans ce genre des quartiers. Voilà ma motivation. C’est aussi ma source d’inspiration et c’est ça la vraie vie de l’Afrique.

OM

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