Lors de sa conférence à l’Institut français de Kinshasa, sur l’état de lieu sur les industries culturelles et créatives (ICC) en République démocratique du Congo, le professeur Yoka Lye a dépeint un tableau sombre du secteur culturel.
Se basant, mercredi 25 septembre dernier, sur l’article du magazine jeune afrique qui a publié 50 champions africains dans les ICC sans la RDCongo, le professeur Yoka a affirmé qu’il est temps que la culture cesse d’être un divertissement pour devenir un business. Il a interpellé le secteur privé, puisque selon lui, « nous avons tendance à tout mettre sur le dos du pouvoir public ».
Évoquant une idée de repenser la cultire congolaise, il a dit qu’il est précoce pour circonscrire les tenants et les aboutissants.
« Un tel plan ne peut pas être fait comme on le fait toujours par ceux qui se considèrent comme les têtes couronnées de la République. Il faudrait qu’il ait une concertation élargie. De la base jusqu’au sommet pour arriver à pouvoir dire de la vérité entière, de la beauté entière. C’est une idée blanche mais il faut peut-être approfondir la question ».
Ancien directeur général de l’Institut national des arts et président du comité scientifique pour l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, Yoka Lye a affirmé qu’il faudra des sondages pour l’approfondir et voir si le projet est fondé et étudier les modalités pratiques.
« Parce que, a-t-il insisté, nous ne pouvons pas toujours faire de la politique culturelle en fonction des cabinets politiques. Les cabinets politiques, quelque soit leur capacité de force de frappe, ont un temps déterminé, ont un mandat déterminé et ont des intérêts déterminés. Ceux qui sont sur le terrain devraient pouvoir un moment porté leurs voix le plus loin possible pour réunir les forces vives », a déclaré professeur Yoka Lye.
Onassis Mutombo