Présenté en avant-première lors de la Grande Rentrée Littéraire de Kinshasa, le roman de l’écrivaine Reinette Mulonda « Course contre la honte », a été baptisé ce vendredi 20 septembre 2024, au cours d’une cérémonie haut en couleur et riche en intellections, organisée au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS).
Premier roman de l’auteure, « Course contre la honte » est aussi la première œuvre éditée par les éditions Mesdames. Un privilège et une fierté dont s’est targué Jonathan Elenga, représentant de la maison d’édition, présent à la cérémonie.
Voyage « dans le quotidien de plusieurs femmes qui mènent pour la plupart une course à se conformer aux critères que la société leur a imposés », comme l’a si bien résumé l’auteure. « Course contre la honte », est un récit qui questionne avec finesse, les stéréotypes et clichés répandus dans la société africaine, qui voudraient que la femme, « la vraie », soit celle qui se conforme à certaines évidences indélicates et surannées qui la cloisonnent dans une certaine case qui l’empêche parfois d’accomplir son plein potentiel.
De son côté, Richard Ali, auteur de renom et Vice-président de l’Union des écrivains du Congo, à qui est revenu l’honneur de baptiser ce bel ouvrage, n’a pas tari d’éloges envers la jeune auteure, Reinette Mulonda, qui sans s’ériger en moraliste, dispense dans son œuvre une subtile leçon de morale qui mériterait d’être adoptée, dans une société congolaise à cheval entre les valeurs traditionnelles et les innovations du temps présent.
Récit fictionnel aux confins du roman historique et de l’essai féministe, « Course contre la honte », dont la trame tourne autour de Raissa, personnage principal qui ploie sous le poids de ses ambitions personnelles et le regard à la fois suspicieux et interpellateur des autres. Est une œuvre majeure qui suscite un réel débat dans les sociétés tournées vers la tradition ancestrale qui conditionne tout être humain à ne se sentir pleinement soi qu’à travers l’approbation des autres.
À peine paru, « Couse contre la honte », qui se lit d’une traite avec grand plaisir. Est sans nul doute l’une des meilleures œuvres littéraires congolaises de l’année. Son auteure, Reinette Mulonda, férue de la littérature et artiste de la narration vive et captivante. Nous offre plus de 220 pages qui nous tiennent en haleine et nous apprennent à remettre en question le jugement qu’on porte sur autrui. Médecin de son état, Reinette Mulonda, pour une fois, met sa blouse blanche de côté, et c’est avec sa plume qu’elle opère, qu’elle propose une thérapie de choc à la société un peu sclérosée parfois.
Sensationnel 243