
Autour du thème «l’épanouissement et l’autonomisation de la femme pour un avenir durable », l’association sans but lucratif des jeunes femmes ‘’ les réveilleuses’’ a organisé les séances d’échange en ligne du 4 au 8 mars 2022, dans l’objectif de sensibiliser la femme à mettre en avant ses valeurs.
Durant ce moment de réflexion, plusieurs points importants notamment des concepts majeurs ‘’épanouissement et l’autonomisation’’, ont été développés et l’une des intervenantes, madame Adidia Lumingu, étudiante en communication, journaliste et membre de ladite structure a martelé sur le fait que pour devenir cette femme épanouie, il faudra d’abord passer par le développement personnel c’est à dire, s’auto-développer car une femme épanouie est celle qui a atteint la plénitude de son développement personnel.
« Les femmes qui ont cette grande estime de soi ne sont pas parfaite ou sans défaillance mais par contre ce sont celles qui ont pris le temps de faire des introspections, de découvrir leurs défauts et leurs capacités. Quoi que l’on dise ou quoi que l’on fasse, chaque femme a son domaine de prédilection, chaque femme sait en quoi elle est capable. Ce n’est pas parce qu’elle ne peut pas dans ce domaine qu’elle ne pourra pas également dans l’autre. Tout est question de savoir dans quoi on peut et dans quoi on ne peut pas », pense t-elle.
En vue de réveiller les femmes comme indique le nom de sa structure, l’intervenante a fait le background sur les jeunes femmes qui ont été discriminés dans les années antérieures. Elle a évoqué deux catégories de jeunes femmes qui fréquentent les milieux universitaires et a parlé de la conception des certaines femmes par rapport à la vie. La journaliste Adidia a également établi la différence entre une femme autonome et celle qui dépend des autres.
« Il y a quelques années, le genre féminin n’avait pas accès à l’éducation et même pour les jeunes femmes qui avaient accès à l’éducation, n’avaient pas la possibilité d’atteindre les études de haut niveau. Actuellement, nous ne sommes pas arrivé à cent pour-cent mais nous avons remarqué que plusieurs jeunes femmes ont accès non seulement à l’éducation de base mais aussi à des très longues études et c’est une fierté », reconnaît Adida Lumingu
« Le problème a changé, nous avons maintenant deux catégories des jeunes femmes qui vont à l’université. La première catégorie ce sont celles qui se disent que je vais à l’université parce que je veux acquérir les compétences qui me permettront de devenir la femme que je veux être, qui me permettront de réaliser mes projets, de mettre ma compétence au service de ma société. Tant que cette femme a des objectifs, elle sait pourquoi elle étudie. Cependant en face d’elle, nous avons une autre catégorie des jeunes femmes qui vont à l’université juste parce qu’elles veulent avoir un titre. Il y’a des jeunes femmes qui vont plus loin en disant que je dois faire la licence parce que je ne veux pas que le jour de mon mariage, lorsqu’on va nous présenter, qu’on présente mon mari entant que licencié et qu’à mon tour, ma belle famille remarque que je ne suis qu’une simple diplômée. Par là nous comprenons que cette femme là n’a pas d’ambition. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous trouverons dans des ménages, des femmes mariées qui sont licenciées mais elles ont acceptées d’elles-mêmes de rester à la maison. Elles doivent savoir que le cerveau de la femme est programmé pour être multitâche, son rôle n’est pas seulement de s’occuper des tâches ménagères », ajoute t-elle.
Et de renchérir que, « une femme autonome est celle qui est indépendante, travailleuse et respectée. Si aujourd’hui plusieurs femmes sont victimes des scandales et dépravations sexuelles , parce qu’elles n’ont pas une certaine autonomie. Les hommes se présentent à elles comme ayant le syndrome des solutionaires», regrette cette femme journaliste.
« De fois, ce ne sont pas seulement les hommes qui empêchent leurs partenaires à travailler, elles même ne veulent pas parce que dès le départ la base était mauvaise. Mais aussi l’épanouissement d’une femme ne dépend pas seulement de là où elle travaille car elle a la capacité de s’épanouir entant que parents, entant que conjointe et aussi entreprenante. En effet, lorsqu’on est pleinement épanouit, le stress, les frustrations et les pressions ne sont que des simples mouvements de cœur », ont indiqué les différentes intervenantes, madame Glory Mulanga et madame Maryse Maleke.
Revenant sur le terme épanouissement, madame Maryse Maleke, entreprenante et membre de l’asbl ‘’les reveilleuses’’, pense que l’épanouissement est l’état d’esprit d’une personne cultivée. Le fait de se déployer souligne t-elle.
Creusant sur la parité entre l’homme et la femme, Lumingu conseille que les femmes cessent avec, ce qu’elle qualifie, d’obsession. Pour elle, Elles doivent d’abord promouvoir plus l’autonomisation et l’épanouissement et, la parité viendra d’elle même.
Plamedie Mbenza/Stagiaire