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Tous derrière les FARDC

« La prolifération des organes de presse entraîne l’érection d’un autel liberticide d’une race des journalistes propagandistes(…) », Chronique de Me Alfred Dibandi

L’ensemble du peuple congolais a suivi les propos de Monsieur Pero Luwara contre le Président de la République et les animateurs des institutions d’Etat.
Dans sa rhétorique logorrhéeique, incendiaires et dissuasive, ledit journaliste a violé flagrament la Constitution de la République Démocratique du Congo, le Code pénal et les normes déontologiques régissant le journalisme.

  1. De la violation de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée

Conformément à l’article 23 de la Constitution, toute personne a droit à la liberté d’expression.
Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment
par la parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre
public et des bonnes mœurs.

Le revers de tout droit étant ses limitations, les violations de la loi (voir ci-dessous), de l’ordre public et des bonnes mœurs par Monsieur Pero atteste par-delà la violation de l’article 62 de la Constitution (Nul n’est censé ignorer la loi.
Toute personne est tenue de respecter la Constitution et de se conformer aux lois
de la République).

  1. De la violation de la loi

La prolifération des organes de presse et des journalistes entraîne l’érection d’un autel liberticide d’une race des journalistes propagandistes et des chroniqueurs politiques.
Ainsi, le délit de presse entendu comme une série d’actes qu’on peut qualifier comme des infractions dans notre code, notamment la diffamation et les imputations dommageables, est-il devenu une germe foisonnante des médias congolais et des pseudo-journalistes.
Les propos injurieux de Monsieur Luwara constituent des violations graves aux lois en vigueur et jette une opprobre sur l’image de marque des autorités de la République.
L’initiative du Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe de lancer un mandat d’amener contre ce présumé infracteur est louable et nécessite un aboutissement pédagogique et exemplaire.

  1. De la violation du Code déontologique

Les propos de Monsieur Luwara sont déontologiquement condamnables et nécessitent des sanctions disciplinaires exemplaires.
Au nombre des dispositions violées, l’on peut noter :

Un bon journaliste doit :

Article 2. Faire preuve, dans ses taches quotidiennes, d’équité, d’exactitude, d’honnêteté, du sens de responsabilité, d’indépendance et de décence dans la relation des faits liés aux individus et à la société ;

Article 4. Prendre l’entière responsabilité de tout texte (écrit ou parlé) publié sous sa signature (ou sa voix), ou avec son consentement, ou sous un pseudonyme personnel ;

Article 5. Bannir l’injure, la diffamation, la médisance, la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge, l’incitation à la haine (religieuse, ethnique, tribale, régionale ou raciale) ainsi que l’apologie de toute valeur négative dans la pratique quotidienne de son métier ;

Article 11. Respecter la dignité humaine, la vie privée et la sphère d’intimité des individus, ainsi que les institutions et autorités publiques, l’ordre public et les bonnes mœurs ;

Article 13. Faire preuve de retenue dans la présentation des faits de nature à mettre en danger ou de nuire aux intérêts vitaux de l’Etat et de la société.

Les organes disciplinaires de l’UNPC et le CSAC devront prendre leur responsabilité ordinale en retirant purement et simplement la qualité de journaliste audit journaliste aux motifs de violation des devoirs d’équité, d’exactitude, d’honnêteté, d’indépendance, de décence, de diffamation, d’injures, de médisance, d’incitation à la haine, d’apologie des valeurs négatives, d’atteinte à la vie privée et à l’intimité du Chef de l’Etat, d’accusations sans preuves, dabsence de retenue dans la présentationdes faits de nature ànuire aux intérêts vitaux de l’Etat et de la société (le Président de la République étant le garant dubon fonctionnement de la nation), pour récidive.

Que ceci étant, le législateur et le gouvernement de la République vont, chacun en ce qui le concerne, prendre des dispositions utiles pour mettre en musique les recommandations des états généraux sur la presse.

Me Alfred DIBANDI NZONDOMYO
Analyste politique

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