
Une forte délégation du Collectif des artistes et des culturels (CAC) a échangé avec le caucus des parlementaires culturels en la salle des commissions de la Chambre haute du parlement ce samedi 3 octobre 2020.
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Au cœur de cette rencontre, l’information sur l’organisation de la deuxième édition du Forum des Culturels prévu ce mois d’octobre du 19 au 23 au Musée National de la RDC.
Le sénateur Didier Mumengi, les députés Ados Ndombasi, Paul
Balenza et Dédé Mopasa ont été en face de l’équipe au grand complet du CAC composé de Paul Ngoie (coordonateur), Yolande Elebe (coordonnatrice adjointe), Jordache Diala (secrétaire général), Onassis Mutombo (rapporteur), Rock Bodo (Porte parole), Diki Songele et Jonathan Bilari ( Conseillers), Lydia Nsambayi (trésorière). Réunissant toutes les forces positives afin de réussir cette deuxième édition qui va devenir une biennale culturelle après l’édition 2020, le CAC a convaincu le Ministère de la culture et des arts pour entièrement épouser cette démarche pour participer entant que premier partenaire du Collectif dans l’organisation de ce Forum.
Le sénateur Mumengi a circonscrit le moment sur le plan culturel « Notre président sera à la tête de l’Union Africaine sans avoir ratifié la charte de la renaissance africaine ni une politique culturelle au niveau national. Allons-nous laisser notre chef de l’état se confronter aux autres sans poser les préalables ? Surtout que son mandat à la tête de l’UA sera purement culturel. C’est notre rôle de le lui rappeler. Après Mobutu c’est lui. Mais le concours du destin fait que ca soit la culture qui sera le thème de son mandat », intervient Didier Mumengi. Et d’ajouter, la RDC sera la tête de l’UA au mois de février et au mois de mars la rumba congolaise sera inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Nous, activistes culturels, pense-t-il, nous devons tout faire pour que le rendez-vous ne soit pas encore manqué.
Pour l’honorable Paul Balenza, les honorables sont disposés à travailler ensemble avec les artistes et culturels notamment ceux qui composent le CAC.
«Ce forum doit être historique (…)»
Revenant à la charge après avoir reçu toutes les explications sur les contours de ce deuxième Forum des Culturels par le coordinateur Paul Ngoie, Didier Mumengi indique que « Ce forum doit être historique. Il doit aboutir notamment à l’élaboration d’une Politique culturelle congolaise ».
« L’idée pour nous était de mettre ensemble plusieurs disciplines artistiques. Nous serons heureux de vous compter parmi nous lors de ce forum de tous les enjeux. Ce deuxième forum sera divisé en deux parties : festive et scientifique avec 4 commissions: droits d’auteur et droit voisins, statut d’artistes et de l’opérateur culturel, l’entreprenariat culturel et industrie culturelle et creative, et la politique culturelle. Nous allons signer un contrat de collaboration avec le Ministère dès ce lundi », déclare Paul Ngoie.
Le conseiller Diki Songele indique qu’il est interessant que le secteur culturel ait plusieurs plateformes culturelles mais l’essentiel est de conjuguer les efforts pour un lobbying fort. Le porte-parole du CAC, Rock Bokabela, ajoute que « C’est une chance de vous avoir parmi les législateurs. Notre présence ici est de vous rappeler d’où vous êtes venu».
Pour Yolande Elebe Ma Ndembo, la présence du ministère dans ces assises sera une bonne opportunité pour permettre un suivi adéquat. Et, de rassurer que le projet des états généraux de la culture n’influencera pas la tenue du forum. Saisissant la balle au bond, l’honorable Ados Ndombasi est resté sceptique quand à la tenue des états généraux de la culture. « Je ne crois pas en la réalisation les états généraux de la culture. Ma proposition sera plutôt au niveau des thématiques. Concentrez-vous uniquement sur la politique culturelle », souligne Ados Ndombasi avec toujours sa combinaison orange.
A la fin de cette rencontre de plus de deux heures, Ce caucus a rassuré le CAC de son soutien avant tout comme activistes culturels, mais également comme parlementaires pour justement ramener les résolutions à qui de droit.