Alors que le monde célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse, en République Démocratique du Congo (RDC), la situation des journalistes et des médias suscite une vive inquiétude. Reporters sans frontières (RSF), partenaire de l’ong Journaliste en danger (JED), a classé la RDC parmi les pays à risque pour les professionnels de l’information, soulignant la montée de la censure et des menaces contre la liberté d’expression.
Malgré l’adoption d’une nouvelle loi sur la presse en mars 2023, censée améliorer le cadre légal de l’exercice du journalisme, la situation sur le terrain n’a guère évolué et la dite loi loi n’est toujours pas appliquée.
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Les promesses du Président Félix Tshisekedi de dépénaliser les délits de presse et de garantir l’indépendance des médias semblent loin d’être tenues. Les journalistes congolais continuent d’être victimes d’arrestations arbitraires, de menaces et de pressions diverses.
L’arrestation du journaliste Stanis Bujakera, correspondant du magazine Jeune Afrique, en est une illustration frappante. Son emprisonnement pendant plusieurs mois pour avoir couvert l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende a été suivi de menaces proférées par le Procureur général de la Cour de cassation contre quiconque oserait critiquer l’enquête officielle.
L’appel à l’action de JED !
Face à cette dégradation de la liberté de la presse, JED lance un appel urgent aux autorités congolaises pour qu’elles mettent fin aux pressions sur les journalistes. L’organisation demande également l’application effective de la nouvelle loi sur la presse et la dépénalisation des délits de presse.
Claude Baguma