lundi, février 10
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Tous derrière les FARDC

Libre opinion: Afrique à l’heure de sauver l’autodétermination des peuples 

Depuis quelque temps, l’Afrique subsaharienne bouillonne ! En effet, peuples et dirigeants expérimentent la lutte pour l’autodétermination. En RDC, quand la question de la diversification de partenaires au développement est évoquée, l’Uncle Sam agite l’épouvantail M23. De fil en aiguille, entrent en danse des facilitateurs sur fond de contrainte ! Obasanjo en août dernier, Uhuru   Kenyatta en novembre courant ! Ceci dans un contexte où l’Assemblée nationale de la RDC a voté, mardi 08 courant, une recommandation par laquelle elle a décidé d’exclure l’option de dialogue avec le M23 qu’elle a déclaré groupe terroriste. La guerre de dépeuplement qui décime les populations civiles dans l’est de la RDC voilà deux décennies, attire l’attention de l’Uncle Sam de façon non hasardeuse. Des milieux avisés redoutent, en effet, l’obstination des démocrates américains qui acquiesceraient de notamment redessiner le pays de Lumumba et Kimbangu, pour le gage d’étendre leur influence sur l’Océan indien. Des enjeux inspirés par la montée spectaculaire et l’expansion de la Chine à contrer à tout prix d’un côté et, de l’autre, le projet de terres pour homogénéiser les populations nilotiques, et les mettre à profit dans la perspective de la zone d’influence sur l’Océan indien.    

    ‘’Ils ont tout, tout foutu de nous-mêmes, tout foutu de nous-mêmes en l’air ! (…)’’. Ce cri du cœur (dans un poème), l’histoire de la lutte pour l’identité noire l’attribue à Léon Gontran Damas (compère ‘’socioculturel’’ d’Aimé Césaire et Léopold Sedar Senghor). Depuis, la lutte pour l’autodétermination des peuples des pays tiers occupe encore le devant de la scène, comme si c’était hier ! Après s’être servies des ressources minières (en entretenant des conflits armés) à la manière de qui raffole du miel, les puissances d’argent en arrivent à trimbaler la ruche ! Elles (lesdites puissances) en sont à des lois restrictives  de l’autodétermination des Etats. ‘’La SADC rejette la loi votée par le congrès américain qui prévoit de sanctionner les pays africains amis de la Russie. ’’ En effet, ceci ressort du communiqué final du 42è Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, le 17 août dernier à Kinshasa. (Lire le bulletin ACP n°5460 du 19 août 22).

‘’Congo pays en guerre donc économiquement peu voire pas fréquentable’’

Dans un chapitre intitulé : ‘’L’humiliation d’un pays sans défense’’, Charles Onana écrit : ‘’ La RDC est depuis 1996, un Etat occupé et humilié par ses voisins, au  premier chef desquels figure le Rwanda. Une occupation que condamnent les règles du droit international, notamment l’article 2 & 4 de la Charte de l’ONU, qui interdit à ses membres de recourir à la force armée contre l’indépendance et/ou l’intégrité territoriale d’un autre Etat. (…) La crise qui déchire la  RDC s’enlise de manière sournoise et insidieuse, les conditions d’existence des Congolais ne cessent de se détériorer, et aucun signe véritablement tangible ne permet d’espérer le rétablissement rapide et le maintien de la paix dans la Région des Grands Lacs. L’un des plus grands et plus riche pays du continent, autrefois redouté pour sa puissante armée, est aujourd’hui à genoux. (Charles Onana, écrivain et journaliste d’investigation franco- camerounais, In ‘’Ces tueurs tutsis au cœur de la tragédie congolaise’’, Paris-France, p. 125 ).  Pour sa part, le réalisateur belge Thierry Michel a fait part de son intention de porter la guerre au Congo sur l’écran du cinéma. Sur France 24, en effet, le cinéaste a déclaré ce qui suit, le 16 mars de l’année en cours : ‘’L’Empire du silence – Dans l’enfer de la RDC.’’ L’auteur, en effet, s’insurge contre la prédation des ressources naturelles à laquelle se livrent conjointement les groupes armés et leurs commanditaires.  A la question de justifier le sens du titre, l’auteur déplore, selon ses termes : ‘’une guerre très peu médiatisée.’’ Et d’ajouter : il y a empathie pour les victimes face au silence médiatique de la communauté internationale.

Guerre de dépeuplement mal couvert par les médias

En effet, dans la partie introductive de son livre su-évoqué, l’écrivain et journaliste d’investigation franco-camerounais Charles Onana déplore un conflit meurtrier mal couvert par les médias. A propos, il écrit notamment ce qui suit : L’insupportable extermination des Africains : 6 millions, 7 millions, 8 millions, 10 millions… Combien de morts en RDC ? Difficile à dire !

Il y a longtemps que le compteur des victimes s’est arrêté. Pourtant, de l’avis de nombreux experts, le conflit du Congo est celui qui, en nombre de victimes, est le plus meurtrier depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il est cependant celui qui provoque moins d’indignation et le moins d’interrogations parce que peu couvert et mal couvert par les médias. Il (ce conflit meurtrier du Congo) a pourtant pour conséquence dramatique l’extermination méthodique et continue de la population congolaise. (Lire en page 19).

Ancienne sénatrice américaine, Cynthia Mc kinney constate le mutisme du Conseil de sécurité

Elle a également été l’envoyée spéciale de l’ancien président Bill Clinton dans la Région des Grands Lacs. Cynthia McKinney a notamment écrit ce qui suit dans sa préface du livre de Charles Onana, en page 9.

‘’A vrai dire, nous disposons des preuves suffisantes sur ce que fait le Rwanda dans cette partie de la région. Mais à ce jour, aucune sanction n’a été prise pour arrêter la guerre et le pillage des ressources naturelles en RDC.  Lorsque j’étais au Congrès, j’avais aidé le groupe d’experts des Nations-Unies à rassembler des preuves sur le pillage en RDC. Au final, le Conseil de sécurité n’a adopté aucune sanction à l’encontre des pilleurs.     

Payne

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