A l’occasion de la Journée internationale des enfants soldats, Guy Kibira, chef de la division provinciale de la jeunesse du Nord-Kivu, a condamné fermement le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les groupes armés.
« C’est un crime d’avoir des enfants soldats, » a-t-il déclaré dans une interview accordée à www.arts.cd. « La place des enfants est à l’école, pas sur les champs de bataille. »
M. Kibira a souligné que les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, sous état de siège, sont particulièrement touchées par ce fléau. « Plusieurs groupes armés et forces négatives recrutent de force des enfants dans leurs rangs, » a-t-il déploré.
En tant que chef de la division provinciale de la jeunesse, M. Kibira a plaidé pour le respect des droits des enfants en temps de guerre. « Le droit international interdit l’enrôlement des enfants dans les forces armées, quel que soit leur rang, » a-t-il rappelé.
Il a également dénoncé les recrutements forcés qui se déroulent dans les territoires de Rutshuru en villages de Kishishe, Bwito, Bwisha, et dans le territoire de MASISI précisément à Kitchanga, Mweso, Mushaki et partout où le M23 est présent. « A court d’hommes, ces terroristes utilisent les enfants comme chair à canon, » a-t-il accusé.
« Comment peut-on comprendre que nous sommes déjà à deux ans de guerre et que tous les responsables sont encore en vie ? » s’est-il interrogé. « Combien de temps encore les enfants innocents devront-ils payer le prix de la violence des adultes ? »
M. Kibira a appelé toutes les instances décisionnelles, locales, provinciales, nationales, régionales et mondiales, à se saisir de ce problème et à traduire les responsables en justice.
Claude Baguma