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« On ne peut pas parler de littérature sans langue, la littérature est un peuple et la vie est une culture » a dit José Kabal

La République Démocratique du Congo étant un pays qui regorge plusieurs ethnies et 244 langues peut, en ceci, valoriser littéralement sa culture à travers des ouvrages écrits en langues nationales. C’est dans ce contexte que la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa a eu l’initiative d’organiser, en partenariat avec l’association Appel et les Editions Mabiki, le premier salon des littératures en langues congolaises. Durant deux jours, soit du 22 au 23 février 2023, cette rencontre a connu les interventions des écrivains congolais qui étendent leurs plumes au moyen des langues qui sont propres au peuple congolais.

Plusieurs sous themes sont exploités en cette deuxième journée notamment, « la littérature écrite en lingala: regards croisés », « les controverses autour des littératures en langues nationales », « écrire et éditer en lingala: success story », tout en retenant aussi que le thème majeur de cette conférence est porté sur « La littérature congolaise en langues nationales: mythe ou réalité ».

Campagne de soutien aux FARDC/ Min. de la communication et médias

Dans ses propos, le chef de travaux José Kabal s’est appesanti d’abord sur l’impact que les langues nationales peuvent avoir sur la nouvelle génération qui, de nos jours, prend en considération les langues étrangères par manque d’aide des parents qui sont sensés l’initier.

Ce constat explique aussi le désintéressement de la population aux ouvrages qui font la promotion de la littérature congolaise dans les langues nationales.

« C’est vous et nous qui sommes responsables du manque de la promotion de la littérature congolaise faite dans nos langues parce que nous parlons à nos enfants en français. Quand l’enfant connaît sa langue à partir de sa famille donc de son père et de sa mère, il le retient parce que l’enfant, c’est un appareil enregistreur. Partout où il ira, il s’en souviendra. Et en ce temps là, nous pouvons lui parler en proverbe en guise de leçon morale. Aussi, il aura la facilité d’ecrire et de comprendre le message écrit en sa langue. Voilà l’importance de la littérature orale car elle précède la littérature écrite. Lorsque nous ne faisons pas d’initiation dans nos langues à nos enfant, nous irons nulle part. On ne peut pas parler de littérature sans langue, la littérature est un peuple et la vie est une culture », tel a été le discours incitatif du Chef de travaux José kabal.

Par conséquent, une multitude d’ouvrages déjà publiés confirment que la littérature congolaise en langues nationales a existé et continue d’exister. Ne suffisant pas, le chef de travaux a témoigné contre cette exclusivité qui préconise les quatres langues nationales à l’instar de Lingala, Kikongo,Tshiluba et Swahili. Pour lui, il est aussi nécessaire de mettre en compte nos langues vernaculaires.

Pour ce faire, les Editions Mabiki se positionne parmi les Maisons d’Editions qui facilitent la diffusion et la traduction des oeuvres littéraires en langues nationales. Elle est Créée en 2002 par le feu professeur et écrivain Bienvenu Sene Mukaba.

Il convient de retenir que le premier salon des littératures en langues congolaises se veut un canal qui se donne la peine de prouver au monde que la littérature en langues nationales existe réellement.

« Quand nous parlons de la littérature congolaise nous devons nous mettre à l’esprit qu’il s’agit de littérature exprimée dans les langues congolaises. C’est le tout premier salon mais nous espérons aller plus loin avec cette initiative parce que le message est celui de pouvoir décomplexer la population qui pense que pour être écrivain, il faudrait écrire dans les langues étrangères. Nous avons également prouver ici qu’il existe des écrivains qui produisent des œuvres de haute facture dans les langues congolaises », a dit Richard Ali, directeur de la bibliothèque du centre culturel Wallonie-Bruxelles.

Plamedie Mbenza