samedi, juin 14
Meet the target Banner
Meet Logic PRINT Banner
Tous derrière les FARDC

Pita Kalala aborde l’africain dans son expo « Selfie Urbain » à Brazzaville

C’est depuis le 16 janvier que l’artiste visuel congolais Pita Kalala expose à Brazzaville, la capitale de la République du Congo. « Selfie Urbain », est le nom de cette exposition qui retrace, grâce aux tableaux, la vie quotidienne de tout africain.

Cette expo qui ferme ses portes le 12 février prochain à la galerie Pop Up art au Mikhael’s Hôtel, dans la capitale brazzavilloise,  égaye tout curieux. Avec les tableaux peints et dessinés avec de couleurs vives, Pita Kalala aborde les sujets poignants de la vie en société sur le continent noir en général, et en RDC en particulier. « Je parle de la vie quotidienne de la ville de Kinshasa mais aussi des villes africaines. Les motivations, les défis que tout africain traverse chaque jour pour combattre la vie »,  souligne Pita Kalala, ancien étudiant de l’Académie de Beaux-arts de Kinshasa.

Peintre, dessinateur et sculpteur congolais, Pita Kalala Tujibikile obtient avec succès ses titres académiques. Pour lui, « la beauté  de la femme et la biomécanique » sont ses sujets de prédilections artistiques. Il a une « maitrise des couleurs » qu’il préfère « vives, baignées de lumière comme son pays, la RDC », comme peut le témoigner tant de ses tableaux.

Pita Kalala, devant ses œuvres à l’expo à Brazza pH.tiers

Il représente souvent la femme portant un couvre-chef, des lunettes de soleil dans lesquelles se reflètent des décors kinois, par exemple la tour de l’Echangeur ou le boulevard du 30 juin, parfois nue.

«  Je peint mes personnages à l’huile sur le fond d’acrylique, utilisant une base de carreaux noirs et blancs, reflets de la lutte qui oppose la lumière aux ténèbres », renseigne l’artiste dans son portfolio. « Les fleurs et les boutons qui ornent plusieurs de mes toiles expriment quant à eux des émotions, des moments de joie ou de tristesse qui jalonnent la vie de chacun. Les lignes qui traversent nombre d’entre elles représentent les obstacles que nous avons tous à franchir dans la vie ».

En dehors des représentations féminines, Kalala peint aussi des personnalités significatives, tels que les pharaons d’Egypte ou des chanteurs, qui, selon lui, « sont également des artisans de l’histoire, à leur manière ». La technologie est aussi une source d’inspiration vive de son œuvre. On y voit des modèles nus qui se rechargent à des prises. Ces sujets sont représentés dans un environnement isolé, comme s’ils se trouvaient dans un studio photographique.

Pita Kalala n’en n’est pas à sa première exposition hors la ville de Kinshasa. Ses peintures ont été exposées à Abidjan en 2019 avec l’expo ART TIME 3 et en Belgique, à Namur, au Musée africain en février 2018 avec « Congo Paintigs ».

David Kasi