Née à Garoua le 17 septembre 1976 au Cameroun, Osvalde Lewat est une écrivaine, photographe et réalisatrice franco-camerounaise qui vit actuellement à Paris en France. Lauréate du Grand prix panafricain de littérature le 24 janvier 2022, Osvalde Lewat a été honoré à Kinshasa par Felix Tshisekedi, Chef de l’état congolais et président en exercice de l’Union africaine avec le concours du Panel d’accompagnement de la RDCongo à l’Union africaine.
Photographe d’art et réalisatrice de films documentaires plusieurs fois primés, Osvalde s’est lancé dans la littérature en écrivant son premier roman « Les Aquatiques » en 2021 aux Éditions Les Escales, qui raconte, apprend-on, l’histoire d’une femme qui, née bâtarde et abandonnée en partie par sa mère, se marie avec un homme carriériste devenu préfet de la capitale du Zambuena, un pays imaginaire qui symbolise l’Afrique subsaharienne. Lorsque la dépouille de sa mère doit être déplacée et que son meilleur ami un artiste homosexuel et contestataire est incarcéré, elle se retrouve à devoir faire des choix de plus en plus radicaux. la romancière explique ainsi le parcours de son héroïne « C’est en effet le roman d’émancipation d’une femme qui, à un moment, décide qu’elle va coïncider avec elle-même, alors que tout ce qu’on lui a inculqué jusque-là semblait avoir forgé son caractère et structuré son identité de façon définitive », souligne-t-on. Diplômée de Sciences Po Paris et de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de communication de Yaoundé (ESSTIC), Osvalde Lewat est mariée et mère de deux enfants.
Piloté par Ecrivains du Congo Asbl, la remise de ce prix interviendra en février 2022 lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine. Compté parmi les innovations du mandat de la République Démocratique du Congo à la tête de l’Union africaine (UA), ce concours littéraire entre dans le cadre de la thématique culturelle de cette organisation panafricaine 2021 ; « Arts, culture et patrimoine : levier pour l’édification de l’Afrique que nous voulons ».
Onassis Mutombo