Réalisé par le jeune photographe et réalisateur congolais, Maisha Maene, le film « Regard » est parmi les courts-métrages sélectionnés au festival virtuel du film à domicile, Domum qui va se clôturer le 30 juillet 2020.
Organisé par l’Association lumière de la Méditerranée en collaboration avec le Centre algérien de la cinématographie et le Festival Kélibia en Tunisie, Cette édition frappée par la conjoncture mondiale sanitaire, a connu la participation de 45 films réalisés par des cinéastes de 9 pays, dont notamment Irak, Tunisie, Syrie, Maroc, Mauritanie Italie, France, Algérie et la République Démocratique du Congo.
Un « Regard » colonial à (re)construire !
« Être libre, c’est aussi ne pas agir en fonction du regard d’autrui. », introduit le film « Regard », qui avec pour point de départ les arts, qui met en scène, les disciplines de danse, de photographie et de dessin.
L’afro-futuriste de Goma, Maisha Maene, dans ce film, recompose le regard colonial, depuis l’ascension à l’indépendance de certains africains jusqu’à nos jours, dans un sens plus ou moins critique.
«Dans ce film, je parle de la justice sociale et de la décolonisation mental de l’africain qui, se laisse toujours coloniser par le système,… », partage Maisha Maene au micro d’Arts.cd.
Les arts pour le changement
Dans ce docu-fiction de 5 minutes, le réalisateur dénonce les mafias de certaines organisations non gouvernementales et/ou multinationales qui sont là, selon lui, que pour enrichir leurs poches : Elles allument le feu et après font semblant de jouer au sapeur pompier.
« Je suis seulement en train d’émettre un questionnement sur les guerres en répétition dans mon pays, dans sa partie Est. Je vais un peu plus loin en questionnant ceux qui se cachent derrière ses atrocités : ces ONGs qui jouent aux pompiers. C’est une réalité que nul n’ignore», partage avec un air sérieux le cinéaste qui veut voir le changement dans la communauté.
Dans l’œuvre « Regard », ce réalisateur bercé par le centre culturel Yolé Afrika, fait participer les artivistes photographes pour capturer la réalité; danseurs pour exprimer leurs ressentiments, et les dessinateurs pour décrypter en peignant la dite réalité.
« Dans ce film, j’ai utilisé l’approche narrative. Une manière pour moi de permettre aux personnages de s’allier. Bref, créer un cercle purement narratif. », raconte-il.
Avant d’ajouter que le film « Regard », est un questionnement à ces africains qui restent figer sur le regard occidental ou colonial.
Ce réalisateur des films courts-métrages « Regard » et « Monther nature », encourage les jeunes qui veulent l’emboîter les pas. Par ailleurs, Il se félicite pour avoir porté l’étendard de la République Démocratique du Congo au festival virtuel du film de Domum, Festival en ligne.
Lebon Kasamira