L’écrivain, originaire de la République démocratique du Congo (RDC), a remporté le prix « Émergence » de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) grâce à son roman « Sans capote ni kalachnikov ». « Que ce prix me soit remis le jour du 5e anniversaire du lancement de mon premier roman me touche particulièrement. J’ai également voulu remercier mon éditeur Mémoire d’encrier qui, sous la houlette de Rodney St-Eloi, a tant donné à ce roman », c’est avec ses mots, sur son compte facebook, que Blaise Ndala a accueilli ce prix.
« Sans capote ni kalachnikov » raconte l’histoire d’Alex Kiandi, alias Fourmi rouge, et de Petit Che, deux cousins plongés dans le conflit dans la région des Grands Lacs, en République démocratique de Cocagnie. « Fourmi rouge et Petit Che traquent les ombres fuyantes du conflit le plus meurtrier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils se sont rebellés contre le dictateur qui a coincé le pays entre une espérance de vie en chute libre et une constipation électorale bien carabinée. Ce qui hante pourtant leur esprit dépasse les aléas du jeu politique. Leur obsession a un nom : Véronique Quesnel, cinéaste attirée par cette république déclarée « centre de gravité de la misère nègre ». Connaîtront-ils le vrai visage de celle qui, de Montréal à Hollywood, draine les foules? Parviendront-ils à découvrir la vérité et à s’inventer un avenir », indique un résumé de l’ouvrage.
Dans ce livre, qui relève carrément de la satire, Blaise Ndala propose une lecture décalée de la société du spectacle et de l’image qui est la nôtre. Un monde où la pauvreté, née des guerres et autres tragédies, est devenue une marchandise parmi d’autres, que différents acteurs du show-biz et de la galaxie « humanitaire » placent au cœur des agendas qui n’ont souvent rien à voir avec « l’aide aux pays pauvres ». Le livre aborde les questions de l’exploitation frauduleuse des minerais, de rébellions armées sans tête mais avec mille queues qui sèment la désolation… « Alors que y perdure une constipation électorale bien carabinée, on y parle du goût amer des rêves qui se meurent au bout des kalachnikov. Le titre m’a été inspiré par ce théâtre foutraque où le premier roublard venu se présentera volontiers sous la tunique du bon Samaritain », avait fait savoir Blaise Ndala, au cours d’une interview avec le Courrier de Kinshasa.
En mai dernier, « Sans capote ni Kalachnikov » a remporté le« Combat national des livres » qui s’est déroulé à l’émission « Plus on est de fous, plus on lit» de Radio-Canada Première. Ce « combat » consiste en un vote du public et les livres en compétition sont défendus par des personnalités. « Sans capote ni Kalachnikov » a été défendu par la journaliste canadienne, Marie-Maude Denis.
Lire la suite sur Adiac-Congo