
Le sujet est au centre de l’exposition de dix étudiants de l’Académie des Beaux-arts (ABA) réalisée en partenariat avec DKT international RDC et ouverte au public du 14 au 21 octobre.
À lui seul, le titre « Regard artistique sur la femme » ne laisse pas imaginer ce qui attend le visiteur dans la salle d’exposition. N’eussent été les discours successifs du directeur général de l’ABA et du directeur pays de DKT, l’on aurait été loin de penser y découvrir un ensemble d’œuvres autour d’un plaidoyer pour le droit à la contraception. Abordée de différentes façons, tantôt de manière frontale comme l’on fait Zadock Kuzituka et Jordan Bopuku avec leurs « Femmes préventives aux espoirs » ; Théo Mwamba avec son « Assurance et sécurité de la femme du XXIe siècle » ; sous le prisme la porteuse de vie et éducatrice dans « Fungola ya bomoyi pe Molakisi », installation de Prisca Tankwey et Paulvi Ngimbi, le discours garde la même éloquence. Tout à la différence des portraits de Serge Kalongoshi, une série de quatre photos d’une femme aux humeurs changeantes : souriante, pensive ou que l’on devine presque en colère à cause de l’expression sévère, peuvent juste être interprétés à la guise du visiteur.
Ces œuvres exposées dans la première salle sont en majorité des toiles, à l’exception de la « guerrière » de Théo Mwamba, une peinture sur verre et les sculptures à base de capsule de bouteilles de boissons gazeuses ou de bière, s’inscrivent et participent à l’important débat social sur la contraception. Fait salué par le Pr Henri Kalama qui se réjouit dès lors que « l’art participe à la construction dynamique des identités sociales selon les besoins et enjeux de l’heure ». Le directeur général de l’ABA l’a épinglé présentant l’exposition comme « le fruit des efforts innombrables conjugués » dans ce sens. Par ailleurs, il a tenu pour un motif de fierté que « les dix jeunes artistes soient arrivés à une telle expression artistique dans ce domaine aussi complexe et sensible dépassant la phase mimétique de l’a Le Pr. Henri Kalama et le directeur pays de DKT devant la « Femme préventive aux espoirs » de Jordan Bopukurt ». Il a de fait loué ce qu’il a défini comme leur élévation à « une démarche artistique à la fois pragmatique et phénoménologique jusqu’à atteindre la dimension triadique de l’art, mélange du Beau, du Bien et du Vrai ».
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