Depuis le 31 mai 2024, la Société Congolaise des Droits d’auteur et des Droits Voisins a lancé à l’opération de paiement des droits des artistes créateurs des œuvres musicales et dramatiques pour l’exercice du deuxième semestre de l’année 2022.
Ce paiement fait suite aux opérations des sondages et des collectes des programmes des œuvres de l’esprit auprès des utilisateurs des provinces du Haut-Katanga, pour la première fois, du Kongo central et de Kinshasa.
Parmi les 206 bénéficiaires se recrutent les éditeurs ou producteurs de musique, les auteurs compositeurs de grandes renommées, qui ont répondu à l’invitation de la SOCODA et les auteurs dramatiques. Il convient de signaler qu’il se dégage un constat malheureux selon lequel 85% des œuvres musicales congolaises sont produites par les étrangers contre 15% seulement produites par des nationaux. Cette triste réalité démontre combien l’industrie musicale congolaise est malade.
À en croire le DG Joe Mondonga, hormis la perception de redevance des droits d’auteur, la SOCODA a également réparti les droits au profit des titulaires des droits, membres et non membres de redevance provenant de l’exercice de leurs droits auprès des différentes entités utilisatrices des œuvres de l’esprit, au nombre desquelles les bars et les hôtels.
Ainsi, a-t-il ajouté, ne peut être bénéficiaire des droits auprès de la SOCODA que les œuvres d’un auteur qui ont réellement été diffusées ou communiquées au public ou reproduites par les exploitants ou par les usagers. « C’est-à-dire, seule une œuvre de l’esprit qui a produit les droits est éligible à la rémunération de son auteur. C’est le principe sacro saint de la répartition des droits », a-t-il expliqué.
Et de rappeler : « Pour la petite histoire, il sied de vous informer que toutes les opérations de réparation des droits d’auteur jadis effectuées par la succession des dirigeants de la SOCODA auront été sans fondement valable. Ces opérations n’ont jamais respecté le principe de rémunération des droits d’auteur des artistes. Ils procédaient à des répartitions non équitables, dites proportionnelles ou sociales et seulement pour la ville de Kinshasa ».
SL