Les sociétaires de la société congolais des droits d’auteurs et des droits voisins (Socoda) ont été en réunion de mise au point ce jeudi 29 décembre 2022 au Musée national.
Au départ, l’Assemblée générale ordinaire devrait être organisé ce jour mais une ordonnance du Conseil d’État a suspendu provisoirement la tenue de ces tenue des assises. Ainsi, près des septante artistes tous sociétaires de la Socoda ont saisi la balle au bond pour mettre les points sur les i, échanger entre eux et évaluer la dite société.
Parmi les coopérateurs présents, il y a eu Jean goubald, Frère Patrice Ngoy, Couple Buloba, Blaise Bula, Balufu Kanynda, Diki Songele, Sec Bidens, Maika Mukan, Gode Lofombo, Paul Ngoy Leperc, Adricha Tipo Tipo,…
Après les dénonciations de malversations depuis la création de la Socoda, Manda Chante a demandé, pour une fois qu’il soit uni. « Nous avons aidé beacoup des gens à s’enrichir », croit-il.
Prenant la parole, Maika Mukan a expliqué le contenu de la pétition qui dénonce un Pouvoir par defi et une année de gestion sans assemblée générale. « L’élément de déclenchement est le mémo du directeur général qui a dévoilé le vol, des repartitions arbitraires, megestion et immixtion.
« Refuser de mourir sans témoin »
Dans la série de prise de parole, les participants ont aussi accordé un temps au Directeur Général Michel Agu pour faire un état de lieu de la société. ( Ce que vous voyez aujourd’hui je l’ai constaté depuis longtemps », signifie-t-il dès la prise de parole.
Mais, nous sommes, affirme le DG, parmi les gens qui avaient foi sur l’évolution de la Socoda. De la caisse vide à 1 millions $ annuel de recette, tout directeur général devient sensible à l’affectation de la l’argent qu’il mobilise.
« C’est là le début du conflit du directeur général et le Pca. En une année, le Conseil d’administration tient une réunion pour faire une feuille route. Mais cette réunion ne l’a jamais présenté. Mais l’autre réunion est pour suspendre le DG. La commission qui devrait m’écouter n’avait pas de question à me poser. suspendu sans motif, le 3 novembre, le conseil lève ma suspension parce que les raisons pour lesquelles vous étiez suspendu n’existent plus. Et le 4 novembre 2022, il y aura une lettre pour me suspension. La clef de répartition est que 70% destiné à la répartition des droits d’auteurs, 25℅ pour le fonctionnement de la société et 5% réservé au social des sociétaires », souligne Agu Michel, Directeur général de la Socoda.
C’est après toutes les dérives, je m’étais dit trop c’est trop, signale Agu Michel, il faut arrêter l’hémorragie. Et, étant un homme conscient, il faut refuser de mourir sans témoin.
Partir sur des nouvelles bases !
Juste après l’intervention de Michel Agu, le doyen Jeannot Bombenga regrette qu’il y a plusieurs rencontres qui évoquent les multiples détournements à la Socoda sans sanction. Pour lui, cette fois-ci, il faut une liste des sanctions allant même à l’exclusion à vie de la gestion de la Socoda ou la prison pour servir, dit-il, de leçon.
Selon Blaise Bula, dans le cadre de cette notion de partir sur des nouvelles bases, il faut des ateliers des formations pour chaque catégorie d’artistes pour pénétrer certaines notions clefs des droits d’auteurs. « La volonté de tous est de voit le changement dans la gestion des droits d’auteurs en RDCongo. Pour construire des nouvelles bases, nous devons construire une nouvelle solidarité qui nécessite la correction des erreurs du passé », propose Balufu Bakupa Kanyinda.
Les sociétaires ont tous émis une volonté commune de voir la Socoda dans une bonne gouvernance de la gestion des droits d’auteurs.
S’agissant de l’Assemblée générale ordinaire, les sociétaires restent convaincu que le Conseil d’État a été induit à l’erreur par l’actuel PCA puisque l’article 342 du statut de l’Ohada reconnaît au ministère de tutelle tout le pouvoir de convoquer une assemblée générale. Pour le cas d’espèce, c’est le ministère de la culture, arts et patrimoines qui était au devant de la scène. Par respect aux instances judiciaires, les sociétaires présents ont repoussés la date de l’Assemblée générale tout en se dirigeant au Conseil d’État pour des éclaircissements à ce sujet.
Onassis Mutombo