Et si Vevé Verckys Kiamwangana était encore vivant ! Les dernières révélations sorties fraichement de la Société congolaises des droits d’auteurs et de droits voisins (Socoda) font froid au dos. En voulant se protéger du verdict des sociétaires, Joseph Roger NYoka Longo M’vula, Président du Conseil d’Administration (PCA) a suspendu, mieux licencié dans l’irrégularité totale le Directeur Général de la Socoda sans tenir compte de textes légaux.
Les branches ont commencées à s’agiter depuis la publication de toutes les dépenses dévoilant que la présidence du Conseil d’Administration coute à, elle seule, près de 80.300$ depuis les Assemblées générales tenues au mois de septembre 2021 jusqu’en octobre 2022. Des dépenses non justifiées et des rubriques farfelues.
Aussi, depuis les deux assemblées générales, le Conseil d’administration n’a jamais fixé des objectifs et des orientations précis (feuille de route) sur lesquels le Directeur général devrait être jugé conformément aux statuts ce qui fait un déficit.
Si hier, les associées et administrateurs ont voulu comme un seul homme remplacer l’ancien PCA pensant changer le système, hélas ! L’homme est parti mais pas l’esprit. Immixtion, interférence, violation de la loi, gestion quotidienne, signature des chèques,… en a effet, depuis la création de la SOCODA tous les Conseils d’administration s’arrangent toujours pour se substituer en organe de gestion et de contrôle violant ainsi les principes sacro-saint d’une société des droits d’auteurs, regrette la Coopération des producteurs, disquaires et d’éditeur de musique (Copedim).
Pour cette autre coopérative active à la Socoda, les Directeurs généraux se voient anéantis de leurs prérogatives pour assister aux violations des textes régissant la société faisant ainsi le parallélisme avec les méthodologies utilisées dans la gestion des groupes musicaux qui du reste sont des biens privés.
L’histoire se répète,… hier et aujourd’hui !
Se voyant dans l’Armageddon dans les prochaines semaines, le PCA entouré d’un administrateur connu pour son passé calamiteux, s’est précipité pour prendre des décisions en dehors des règles.
Le code du travail prévoit qu’avant d’être suspendu, un travailleur de surcroit un Directeur général doit présenter avant tout ses moyens de défense. Unilatéralement, le Président conseil d’administration suspend Michel Agu pour 15 jours sans motif valable.
Les experts reconnaissent ce genre d’action en cas de flagrance surtout concernant détournement des deniers publics. Comme cela ne suffisait pas, il y a encore, deux autres correspondances du 3 novembre 2022 levant la suspension du DG et l’autre 4 novembre 2022 révoquant l’intéressé, qui viennent ramener cette déviation à l’extrême.
Tous les éléments réunis, ces actes viennent de confirmer que la Socoda Coop-Ca non seulement navigue à vue, mais aussi est géré comme l’orchestre de l’artiste Hugues But na filet qui, sur une vidéo, a chassé son musicien en plein concert.
Dans un contexte de l’Etat de droit, le Ministère du travail n’a pas voulu se salir les mains. Le Cabinet de la Ministre du travail et prévoyance sociale a vite réagit demandant que l’ordre soit rétabli mettant une commission d’enquête.
Dans sa lettre du 18 novembre 2022, la Ministre instruit, « Madame l’inspecteur du travail pour diligenter une enquête ». Ainsi, et demande au PCA Nyoka Longo de sursoir sa lettre du 4 novembre portant licenciement sans préavis pour faute lourde en l’endroit du Directeur général ».
Il sied de souligner que depuis sa création le 18 mars20211, la Socoda a toujours pataugé au regard de tous les ordres enregistrés, les reformes sur les droits d’auteurs et droits voisins ont eu lieu à cause de la mauvaise gestion, des querelles intestines et byzantines de la mauvaise gouvernance, des détournements des fonds, de l’immixtion du Conseil d’administration et surtout du Président dans la gestion quotidienne.
Ce qui étonne les observateurs avertis, c’est le silence du Ministère de la culture, arts et patrimoines. Silence coupable ? Il y a lieu de se poser cette question parce que celui-ci a dans ses attributions la protection des droits d’auteurs.
A ce jour, cette coopérative a une image positive de plus en plus grandissante auprès de l’opinion publique surtout chez des jeunes artistes. Les dirigeants de la Socoda doivent privilégier la paix, la concorde surtout sauvegarder les acquis.
SL