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Spectacle mémoriel : «Requiem pour la paix», une première expérience à Kinshasa !

La ville de Kinshasa a connu sa première édition de « Requiem pour la paix » au collège Boboto de la commune de la Gombe. Ce 29 octobre 2021 dans la soirée, la salle était archicomble. Au-delà des discours et le feu de la vérité, le public kinois n’a pas manqué ce premier spectacle mémoriel dans la capitale congolaise en hommage aux disparus lors de différentes guerres qui se secouent plusieurs régions de la RDCongo.

« L’ambition est de faire le lien entre la musique lyrique classique et la réalité contemporaine de la RDC en 2021, d’où la participation de Faraja Batumiké, danseur congolais de hip-hop. C’est la rencontre entre la musique classique d’inspiration religieuse et l’esthétique contemporaine, urbaine et laïque », lit-on sur le dossier de la présentation de ce projet de la plateforme Uwezo Afrika et porté à Kinshasa par Afrika Opéra.

Plusieurs discours ont été lus notamment du Docteur Denis Mukwege représenté et celui de l’Ambassadeur de Suisse. C’est autour du feu des témoignages que « Requiem pour la paix » version Kinshasa s’est terminé sous une note positive.

L’élément marquant !

Les prestations de deux chorales formées par les solistes venus de plusieurs coins de la république et ceux de Goma ont été appréciées à juste valeurs. La salle était en haleine pour applaudir surtout les voix des chanteur(e)s et les mouvements corporels exécutés avec maestria par le danseur urbain, Faraja Batumike, Prix Lokumu Arts.cd du danseur de l’année 2019.

Mais, les observateurs ont décelé après avoir suivi l’entièrement du spectacle des contradictions : les langues étrangères ont été choisies pour pleurer les morts congolais, comme qui dirait, le congolais pleure ses morts en langues étrangères. Le répertoire joué n’a pas tissé un lien sentimental entre le public et la musique. Le synthé. C’est l’instrument phare. Ce dernier, reconnaissons-le, n’a pas un lien affectif pour relier les vivants aux morts dans la tradition congolaise, pire encore africaine.

Chanté en portugais, en italien, français et quelques chansons isolées en swahili n’ont pas permis aux spectateurs, majoritairement jeunes, de confirmer que ce spectacle a traduit fidèlement les pleurs et les espoirs congolais après les multiples morts durant les guerres. A en croire, un spécialiste, même si Lambert Mende qui est connu ayant le verbe facile, lors d’un deuil, il ne pleure jamais en français ni anglais. Et d’ajouter, dans ses deuils, il n’écoutera jamais du Mozart. Pour lui, Requiem pour la paix, un concept à encourager mais qui mérite d’être repensé. Notons que, le représentant de la Ministre de la Culture, des arts et patrimoine a annoncé qu’un mémorial sera érigé sur l’esplanade du Palais du peuple en hommage aux victimes des guerres de la RDCongo.

Onassis Mutombo

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