Intitulée « Soutenir une économie créative à fort potentiel pour croissance inclusive », cette étude qui a été rédigée par deux consultants, Ribio Nzeza et Luc Mayitoukou, dont l’un basé en République Démocratique du Congo et l’autre au Sénégal, a été présentée le 18 novembre 2019 dernier lors d’un atelier de restitution au Cepas.
Cette étude restitue les éléments essentiels qui dessinent à grands traits les contours des industries culturelles et créatives en République Démocratique du Congo. Elle a été réalisée grâce à des entretiens conduits dans trois villes majeures du pays que sont Kinshasa, Lubumbashi et Goma auprès de 27 structures durant 3 mois soit de février à avril 2019. Les lecteurs trouveront non seulement des données qualitatives mais également des données quantitatives utiles au décryptage d’un univers auquel peu d’attention est accordée quoique porteur à divers égards.
Selon le dossier de presse, « les auteurs expriment leur gratitude à Africalia et à 11.11.11 pour la confiance et les féliciter pour les efforts déployés à travers leurs diverses interventions pour le secteur des arts et de la culture en RD Congo en particulier et en Afrique en général ».
L’étude en question porte sur les entreprises du secteur des Industries Culturelles et Créatives en République Démocratique du Congo, à travers ses trois grands pôles urbains que sont Kinshasa, Lubumbashi et Goma. Pour rappel, les deux premières villes ont été désignées en 2015 villes créatives de l’Unesco respectivement dans la thématique musique et dans les arts populaires. Elle vise à mieux cerner, sur base de cas concrets, le potentiel mais également les obstacles au déploiement des acteurs culturels et créatifs dans le pays. La finalité, apprend t-on, est de contribuer à la construction d’un plaidoyer en faveur de la prise en compte des Industries Culturelles et Créatives dans les politiques nationales et dans les programmes de coopération internationale.
Notons que Africalia et 11.11.11 sont des organisations sans but lucratif menant des opérations en République Démocratique du Congo. La première est plus engagée dans la mesure où son champ d’activité est uniquement l’appui au développement culturel. La seconde s’investit dans d’autres secteurs dont la gouvernance et la justice avec des actions ponctuelles dans le domaine culturel. La volonté commune de deux structures est d’apporter un soutien durable aux industries culturelles et créatives dans le pays de manière à contribuer à la lutte contre la pauvreté, à la création d’emplois et à la croissance économique. Il s’agit de lever le voile sur le potentiel non seulement humain, social mais également économique de la culture en RDC.
Onassis Mutombo