C’est au cours d’un briefing presse spécial que cet ouvrage de 920 pages a été présenté en direct sur la chaine nationale. Son auteur, Professeur Tshibangu Kalala, a indiqué que cet ouvrage est le résultat de 10 ans de travaux de recherche sur l’histoire politique des frontières congolaises. Pour ce Professeur du droit public international, il est prouvé que la RD Congo n’a aucun problème dans ses 11 frontières héritées de 1960.
Sous un œil éclectique du Ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, cette œuvre littérature aura le mérite de jeter un aperçu général et retour sur les conflits (in)existants entre la RD Congo et ses 11 voisins physiques.
Sa motivation, dans cette recherche parue aux éditions Presses universitaires du Congo, a été de comprendre, l’histoire des limites du plus précieux patrimoine congolais, « je pensais que nous étions propriétaire sans titre de propriété. J’ai voulu savoir pourquoi nous avons eu ce patrimoine le plus important de nos vies. Notre parcelle de 2.345.000 Km° et 11.000 km dans les eaux. Comment, quand, les batailles, les négociations qui ont entouré la prise de ce territoire », se justifie Tshibangu Kalala, professeur du droit public international.
Avec l’Angola, explique-t-il, la RD Congo n’a pas de problème sauf dans la géopolitique visant l’espace qui entre dans l’océan. Du côté de la Zambie, ajoute-t-il, pas de gros soucis sauf dans la partie entre le Lac Tanganyika et Lac Moero, feu Président Mobutu et Président Kahunda en 1989 n’ont mis des démarcations dans certains endroits. Aussi, dans la frontière avec la Tanzanie, il faut juste poser des boues sur le lac Tanganyika pour rendre visible la limite de la frontière.
Intangibilité des frontières !
C’est au niveau des frontières orientales qu’il s’est appesanti plus dans son intervention pour éclairer la lanterne. La frontière avec le Burundi est bien tracée depuis 1910 mais un territoire à problème se trouve entre le Grand Ruzizi et le Petit Ruzizi. Les deux pays n’ont pas défini les limites sur ce terrain marécageux.
Avec le Rwanda, il y a des difficultés à résoudre, attaque-t-il. « A partir du 19e siècle la conquête des terres en Afrique des pays européens ont ramenés ces derniers à l’organisation de la Conférence de Berlin. Cette conférence de Berlin a eu pour trois objectifs : discussion sur la liberté de commerce, la liberté de circulation sur le fleuve Congo et les règles pour l’occupation des terres en Afrique. Toutes les résolutions ont été coulées dans l’acte général du traité de Berlin. Sur les 38 articles issus de la conférence de Berlin, il n’y a aucune part où la question des frontières a été évoquée », certifie Tshibangu Kalala. Et d’indiquer que le 1 août 1889, Léopold II trace les frontières de celui qui deviendra plus tard la RD Congo et il les communique aux autres états.
« (…) Les amis rwandais, qui reviennent sur le sujet des frontières entre la RD Congo et le Rwanda, sont des ignorants (…) »
Professeur Tshibangu Kalala
C’est vers 1896 que l’Allemagne se réveillera pour réclamer les limites du Royaume sur la frontière Rwanda, Burundi et RD Congo. En 1910, à Bruxelles pour régler la question de cette frontière orientale, Belgique, Angleterre et Allemagne se sont réunis. Et la thèse allemande l’emportera sur les autres codébiteurs signifiant que les lignes frontalières suivront les 8 volcans passant aux sommets des Collines entre les trois états, martèle-t-il.
« Convention de vienne de 1939 a interdit aux états de retoucher les frontières héritées de la RD Congo. L’Union africaine l’a emboité les pas mettant cette convention sous forme d’un traité signifiant qu’on ne peut pas retouche les frontières héritées de la colonisation. Et tous les pays africains en étaient d’accord. Du côté de la RD Congo, le professeur Mova Sakani était le représentant. Et la partie rwandaise a été signée par James Kabarebe », révèle ce professeur de l’Université de Kinshasa.
Et de signifier que « sur le plan de droit international, l’intangibilité des frontières est réglé par les textes. S’il y a des réclamations, nous avons tous les matériels et les éléments nationaux et internationaux nécessaires pour se défendre ».
En plus, entre la RD Congo et l’Ouganda, le traité de 1813 a fixé les limites. Il faut revoir cette frontière pour poser des bornes. « Entant que scientifique, conclut Tshibangu Kalala, nous avons le devoir d’aller chercher la vérité en direct au lieu de passer par les intermédiaires. Les Amis rwandais, qui reviennent sur le sujet des frontières entre la RD Congo et le Rwanda, sont des ignorants« , rétorque t-il.
Et de conclure. A ce sujet, le droit international est stable. Mais, si deux états veulent modifier leurs limites, les deux signes un accord mettant en contribution les experts pour plus d’expertises.
Onassis Mutombo