« Culture et droits » au féminin au centre d’une conférence
L’Administration des droits d’Auteurs au Congo (ADACO), a organisé ce vendredi 19 mars 2012, une conférence sous le thème : « Culture et droits des femmes », à l’espace Aw’art dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa.
Partant du mois de mars dédié à la promotion dudes droits de la femme, cette conférence était penchée sur les femmes auteures, juristes et artistes.
D’après le professeur Kadima Nzuji, la plupart des contrats liés aux artistes ne sont pas respectés en RDC. « Quand on parle des droits moraux, on attend par exemple la photo prise par une personne, lorsqu’on l’exploite on doit reconnaître à l’auteur son droit. Il y a aussi le droit patrimonial tout ce qui est relatif à l’argent. Donc pour l’utilisation de l’œuvre d’un artiste il doit être rémunéré. Malheureusement il y a trop peu d’informations, et souvent il y a des contrats qui ne sont pas respectés. C’est-à-dire je te donne une copie de mon œuvre et tu vas les multiplier à ta guise », explique le professeur Madi Kadima Nzuji.
Quand au déclin de la littérature en RDCongo, Missy Bangala pense que la politique de la Zaïrianisation mise en place par le président de la République Joseph Mobutu est aussi l’une des causes.
» Pendant la Zaïrianisation le Président Mobutu avait ordonné de brûler tous les livres qui appartenaient aux occidentaux. Sous prétexte que les congolais vont écrire leur propre histoire. Et cela sans mettre à la disposition des auteurs congolais les moyens matériels et financiers pour leur permettre de bien écrire et aussi multiplier les bibliothèques à travers le pays », declare la promotrice du Café littéraire de Missy,
Parlant de sa propre expérience, la slameuse Do Nsomene pense que les œuvres littéraires congolaise sont plus consommées par les expatriés que les autochtones.
« En RDC, quand on parle d’un artiste, les gens ont tendance à l’identifier seulement à un musicien ou un sculpteur. Dans ce cas là, il faut informer les gens sur les disciplines artistiques. Organiser des activités comme Café littéraire, soirée des mots etc. Quand vous faites par exemple du slam les gens vous disent que c’est une chose des blancs. En outre, les œuvres littéraires sont plus consommées par les expatriés que les autochtones », indique Do Nsomene.
Il sied de noter que l’Administration des droits d’Auteurs au Congo « ADACO » est une structure artistique qui a pour mission de représenter et de conseiller sur leurs droits les auteurs, réalisateurs, compositeurs, éditeurs, artistes, producteurs, créateurs des œuvres de l’esprit, ainsi que tout détenteur d’une Propriété intellectuelle en RDC.