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Fally Ipupa, auto – tune et la polémique !

Si en termes de vente, de collaboration et de composition, l’album « Tokoos 2 » de Fally Ipupa fait encore parler de lui, il y a aussi les technologies utilisées dont l’auto- tune. Logiciel correcteur de tonalité élaboré par la société Antares Audio Technologies en 1997, Auto-tune a été créé, selon Wikipedia, auparavant à la fin 1996 par l’ingénieur américain Andy Hildebrand, comme un outil de correction de voix pour permettre à un chanteur pouvoir chanter juste donnant ainsi à la voix un caractère artificiel et un aspect « métallique ».

Lors de son passage chez notre confrère Nati Lokole, « l’Aigle » a déclaré que parmi les innovations de son dernier album, il y a l’utilisation de l’auto-tune notamment dans le titre « Amore », « pour transmettre aux fans certaines émotions que la voix naturelle ne saura pas donner » s’est-il justifié. Et d’affirmer qu’il est le premier à l’avoir utilisé.  Les réseaux sociaux s’enflamment. Les analystes aussi. Des images des musiciens congolais qui l’ont déjà utilisé apparaissent sur la surface comme les laves du volcan Nyiragongo à Goma.

Vite, les fans de l’ancien de Quartier Latin rectifient le tir pour évoquer l’utilisation première de cette technique lors d’un concert live. La tension se calme plus au moins. Mais, Il fallait attendre encore le show de l’auteur de l’album « Droit chemin » au Romeo Golf le 23 mai 2021 dernier pour relancer le débat sur l’importance de ce logiciel dans la musique congolaise appréciée pour son coté concert. Mal agencé, problème de voix, ou l’inattention de l’ingénieur de son, le micro « auto-tuné » de Fally Ipupa l’a rendu un mauvais service transformant sa voix proche d’un crapaud qui croasse. L’inhabituel pour celui qui peut être considéré comme le guide la musique congolaise moderne actuel. Ses détracteurs, ses adversaires s’y accrochent. Polémique.

Généralement silencieux sur les polémiques des musiciens congolais, l’artiste Mohombi n’a pas gardé ses doigts dans ses poches. Il a réagit sur son compte facebook,  » Auto-tune, c’est un logiciel qui corrige les fausses notes et fait chanter juste ceux qui chantent faux », poste-t-il.

 

La musique congolaise et ses tendances !

Voir le Live de Romeo Golf ici

Contrairement aux autres styles de musique, la musique congolaise s’apprécie beaucoup plus sur son coté live. Si hier les Kallé Jeff, Tabu Ley, Franco, Bella Bella ont utilisé en temps et en contretemps les cuivres et la magie de la guitare, la génération Koffi Olomide, Papa Wemba, Wenge, ont aussi beaucoup plus accordé l’importance à la guitare lead (solo) sans oublier l’accompagnement. Mais avec le temps, le clavier (synthé) est devenu de plus en plus prépondérant même dans les génériques (titre soukous). Fabregas, Innoss B, Fally Ipupa, Ferré Gola sont sur cette voie (déviant ou) ajoutant à la sauce musicale congolaise une nouvelle touche bon gré, mal gré.

Se déclarant le premier à utiliser auto-tune dans un show live, le Prix Lokumu Artiste congolais de l’année 2019, Fally Ipupa, s’est versé sur sa propre tête les laves du volcan. Puisque, désormais chaque, fausse note, toute déroute causée par (son) auto-tune sera sculpté à peigne fin. « Amore », le titre qu’il présente comme phare de son « Tokoos 2 » l’oblige de « s’auto-tuner » sur scène. Dicap La merveille en a-t-il vraiment besoin ?

Connu pour sa hanche dansante sur le podium, sa voix sensuelle adulée par la gente féminine, L’Empereur 124 K, tout en refusant de rester au diable vauvert de la technologie, tue, à en croire une opinion, son mythe d’un chanteur de performance en version live. Pour offrir au monde entier des chansons légendaires comme « Vouloir sans pouvoir », « Attente », « Soni », «Kidiamfuka », « A flyer », « Pene Pene », « Migrant des rêves », « Catafalque »,… la natif de Bandalungwa n’a pas eu recours à auto-tune, pour rappel.

Ainsi, après le raté de cet outil lors du concert-barbecue de Romeo Golf, le leader du label FVicteam mettra sur la table plusieurs paramètres avant de l’associer sur scène. « La technique n’a jamais été l’ami de l’ingénieur ni du chanteur », dit-on.

Pendant ce temps-là, cet artiste congolais continue à exploser les ventes sur les plateformes de téléchargement légal. Voles, encore plus haut, l’Aigle.

Onassis Mutombo

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