“Amener l’art dans la rue et la rue dans l’art”, ce crédos de l’artiste Rodrigo Gukwikila poursuit son bonhomme de chemin à Kinshasa, capitale de la RDC. Le weekend dernier, il a apposé ses œuvres sur les murs de Bilanga mobile, sa structure, à ciel ouvert à kintambo.
Les tableaux mêlés avec les dessins en manuscrit, sont évocateurs de plusieurs messages dont l’hommage rendu à travers un tableau, à Mamadou Ndala, ancien colonel des Forces armées de la RDC, décédé, il y a plusieurs années.
Rodrigo Gukwikila a indiqué que “ce travail consiste à interpeller les consciences, un travail de la détermination, un travail de la mobilité de l’esprit pour permettre à la société de trouver la paix intérieure.”
Coïncidant avec la célébration de la journée des démons chaque 28 octobre, cette exposition a fait objet de réflexion dudit concept, qui pour la plupart des congolais représente un esprit démoniaque.
L’artiste a, de nouveau, articulé son exposition sur l’interprétation de ce mot, question de l’expliquer dans le contexte actuel de la société et d’en ressortir la dimension de création artistique.
“Les démons pour moi, c’est question de mentalité, de pensée et d’éducation, pour nous, ils existent dans tout ce que nous créons et pensons aussi.”, a-t-il asséné.
Pour lui, “si certes, ils existent, c’est pour ceux qui ont pensé ça et ceux qui créent ça. Pour nous, ils existent dans tout ce que nous créons et pensons aussi.”
Et de conseiller : “dans le contexte actuel, je parle des démons pour tout ce qui est négatif dans notre société . Le démon, c’est la négativité que nous devons relèver à la positivité.”
Dans la perspective de familiariser les gens avec les arts et de créer un environnement d’expression, Bilanga mobile projette d’ organiser de nouveau des expositions en vue de pousser davantage la communauté à la réflexion.
Henock Mukuna