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Tous derrière les FARDC

Consultations : Ce que les femmes de la Société civile ont dit à Judith Suminwa

Pour boucler la boucle des consultations en vue de la formation prochaine du gouvernement de la République, Judith Suminwa, première ministre de la République Démocratique du Congo s’est entretenue avec les femmes de la société civile, samedi 20 avril 2024.

Elles étaient de l’Association des femmes juristes du Congo, de la Fédération congolaise des personnes des handicapées, du Réseau des femmes  leaders africains, de l’Association des femmes d’exception du Congo, des femmes de la Fédération des entreprises du Congo,du Lobbying de haut niveau pour la parité, du Réseau national des associations des femmes rurales, de l’ong Rien dans les femmes, de l Synergie des femmes, de l’Union nationale des femmes des médias, du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise,…

Moïse Mbiye au Stade des Martyrs : L’organisateur sera en possession du lieu 15 jours avant !

Un plan de performance pour chaque ministère !

Conduite par Lydie Omanga, la délégation de l’Association « Femmes d’Exception du Congo », Asbl FDEC, a, après avoir échangé avec la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, pense que si précédemment le taux de femmes dans le gouvernement Sama Lukonde avait atteint 28 %, cette fois-ci, l’Association « Femmes d’Exception du Congo », Asbl FDEC, s’attend à un taux encore plus élevé mais aussi à des réformes dans le secteur de la justice.

« Nous avons vraiment insisté sur la gestion de l’administration mais sur la base des résultats. Qu’est-ce que le gouvernement qui va être mis en place peut nous garantir en termes de plans de performance ? Que chaque ministre puisse être coté mais par rapport à un plan de performance. On nous en avait parlé mais nous n’avons pas forcément toujours vu les résultats mais les femmes d’exception, la dynamique nationale des femmes candidates (dynafec) et Rien Sans Les Femmes, nous avons insisté sur cela parce que c’est primordial. Nous avons insisté sur le fait que cette fois-ci nous voulons, dans la mesure du possible, atteindre les 35 % de représentation des femmes dans le gouvernement. Au-delà de ce point, nous avons aussi sensibilisé et interpellé la Première ministre sur la justice parce que aujourd’hui dans la justice règne une forme d’impunité qui aujourd’hui ne peut pas permettre au pays de se développer dans une forme de sérénité, de respect des droits de chacun et pour un État de droit c’est l’essentiel », a déclaré devant la presse Lydie Omanga, présidente de l’Association « Femmes d’Exception du Congo ».

Le plan de Clinton pour balkaniser le Congo n’a pas marché, 30 ans après, (tribune du Professeur Voto)

Un ministère des personnes vivant avec handicap est-il discriminatoire ?

De l’autre côté, les personnes vivant avec un handicap, réunies au sein de la Fédération des personnes handicapées (FECOPEHA), ont été rappelées à la cheffe du gouvernement que les personnes vivant avec un handicap sont aptes, selon leurs compétences, à être à la tête de n’importe quel portefeuille ou structure de l’État.

« Nous lui avons fait voir que nous avions pris des voies pas assez correctes dans notre activisme pour faire entendre la voix des personnes handicapées en République Démocratique du Congo par le biais de Madame Irène Esambo. Nous avons eu à ne pas accepter un principe qui nous est cher, celui de l’inclusion. L’inclusion des personnes vivant avec un handicap ne veut pas dire discrimination. Nous avons fait créer un ministère et nous nous sommes amendés auprès de la Première ministre Judith Suminwa afin que la Première ministre transmette notre message d’excuses auprès du Président de la République pour les actes qui l’ont induit en erreur. Nous voulons que les personnes vivant avec un handicap soient dans toutes les structures de la République et nous avons demandé à ce qu’il y ait un ministère et que ce ministère-là ne soit pas seulement pour les personnes vivant avec un handicap », a déclaré devant la presse Madame Bénédicte Wonganombe, Présidente de la Fédération congolaise des personnes handicapées du Congo (FECOPEHA).

« L’expertise, c’est partout et particulièrement chez les femmes »

Les femmes du Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) ont salué l’esprit d’ouverture de la Première ministre qui, selon elles, n’a pas voulu se concentrer seulement sur les forces politiques. À en croire sa coordinatrice, Grâce Lula, les compétences, l’expertise ne sont pas seulement dans les partis et regroupements politiques : « c’est partout et particulièrement chez les femmes aussi, il y a de la compétence, de l’expertise. »

« Nous avons senti en elle le souci, en tout cas, d’exhumer les compétences partout où elles se trouvent, l’essentiel étant que l’on fasse front commun pour que le programme du gouvernement, qui sera présenté, soit accompagné d’un suivi en termes de proximité, pour l’aider à rectifier le tir chaque fois. C’est une grande ouverture que nous avons grandement appréciée dans les échanges que nous venons d’avoir avec la Première ministre. Nous sortons très épanouis de ces échanges. »

Le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) a promis d’accompagner la nouvelle Première ministre. Aussi, ils l’ont rassurée d’avoir des personnes ressources capables de l’accompagner dans l’exécution du prochain programme du gouvernement.

Ces échanges avec les femmes de la société donnent ainsi une idée générale de la configuration politique et les attentes. Place maintenant à la formation du gouvernement qui devrait intervenir dans un avenir proche.

Onassis Mutombo