Quelques années après sa participation à la première télé-réalité nationale Superstar 2010, à Kinshasa, l’artiste musicienne, Voldie Mapenzi évolue depuis en carrière solo. Elle multiplie des prestations remarquables dans sa province natale, Nord-Kivu. Elle est sur tous les fronts à Goma, sa ville de résidence. Pour relier utile à l’agréable, elle a lancé un projet d’encadrement des jeunes filles musiciennes qui se veulent évoluer dans l’industrie musicale. Pour y arriver, une structure «Talentago» , (Talents d’Afrique à Goma) qui sera lancée dans les prochains jours.
Dans cet entretien avec Arts.cd, lors de son récent passage à Kinshasa, Voldie Mapenzi partage à cœur ouvert sa vie, son parcours artistique et ses projets.
Vous venez de prester sur la scène de Kin Jazz, Kinshasa vous a-t-il manqué ?
Après ma prestation, c’est tout un honneur d’être invitée à Kinshasa Jazz après autant de temps de n’avoir pas presté sur la scène à Kinshasa et voilà je me retrouve là-bas et mon public me retrouve, c’est justement une satisfaction. Tu sais, Kinshasa a sa propre énergie !
Pour les lecteurs qui auront perdu votre image, qu’est-ce qu’on peut retenir brièvement de Voldie Mapenzi ?
Voldie Mapenzi, le public qui était là ce soir m’a retrouvé et ça me fait super plaisir parce qu’après il va cliquer sur les plateformes et même sur les réseaux sociaux le nom de Voldie Mapenzi. Il y a ce qu’il rate. Après Superstar, on n’a pas dormi , on a travaillé comme il faut . Il y a tellement d’œuvres qui sont sur les réseaux sociaux et moi ça me fait plaisir parce que cette curiosité là on l’a éveillée ce soir.
D’où avez-vous commencé votre carrière professionnelle ?
J’ai commencé ma carrière professionnelle avec Superstar depuis 2010. C’est ce qui m’a permis d’être sur la grande scène et après je n’ai jamais lâché. J’ai toujours été là, je travaillais bien que dans le ghetto .
Cela me fait énormément plaisir puisque le succès et l’art en soi , ce sont deux choses différentes. Il y a le succès qui vient quand il veut, il y a l’art qui est toujours en moi. Pour ceux qui me suivent, ils savent que je n’ai jamais lâché depuis toutes ces années.
Pourquoi le choix de rentrer à Goma pour démarrer votre carrière ?
Goma, c’est la base. Goma, c’est ma source d’énergie, ma source d’inspiration. Tout ce que j’essaie de faire vient de là . C’est là où je suis née, j’y ai grandi et j’adore Goma. Je me dis que je dois sortir à la face du monde. C’est un peu utopique, les gens n’y croient pas vraiment mais je suis sûre que c’est possible.
Au regard des talents que Kinshasa regorge, cela ne vous a pas fait peur de continuer votre carrière dans la capitale ?
Ah non ! au regard des talents que Kinshasa regorge, moi je me dis qu’il y a beaucoup d’étoiles dans le ciel et moi je trouve ma place parmi celles-ci . Et, les autres ne m’empêcheront pas de briller. Je ne me compare à personne au fait. Je suis complète à ma façon.
Présentement êtes-vous produite un label ?
En tout cas, je suis produite par Voldie Mapenzi music (VPM music). Je me produis seule. Donc, auto productrice.
Quels sont les projets que vous comptez mettre en place ?
Le projet est de mettre en avant la jeune fille chanteuse dans l’industrie musicale. Etant parmi ceux qui chantent en étant fille pendant des années, j’aimerai vraiment que les autres nous rejoignent pour qu’on soit un groupe de jeunes filles qui se lancent dans la musique. Que ça soit un vrai mouvement, « Talentago ».
C’est un projet provincial ?
Provincial mais je dirais que c’est international . Talentago, c’est le talent d’Afrique à Goma. C’est un projet qui encadre les jeunes filles qui veulent se lancer dans la musique pour une carrière professionnelle.
Henock Mukuna