L’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) a démonté 7 stations de surveillance des volcans Nyiragongo et Nyamulagira en raison de l’insécurité grandissante dans la région.
Cette décision a été prise pour protéger le personnel et les équipements précieux qui permettent de surveiller l’activité volcanique et d’alerter la population en cas de danger.
Des stations vitales pour la sécurité de Goma
Les stations de surveillance démontées se situent dans les zones les plus exposées aux risques d’éruption et de coulées de lave.
Elles étaient équipées d’instruments de mesure sophistiqués permettant de détecter les moindres mouvements du sol, les variations de température et les émissions de gaz. Ces données étaient ensuite transmises en temps réel au centre de surveillance de l’OVG à Goma, où les scientifiques les analysaient pour évaluer le niveau de risque et alerter la population en cas de nécessité.
L’insécurité met en danger la surveillance des volcans
Le Nord-Kivu est une région en proie à des troubles armés depuis de nombreuses années. La situation sécuritaire s’est particulièrement dégradée ces derniers mois, avec une recrudescence des attaques du M23_RDF dans les environs de Goma.
Cette situation a contraint l’OVG à prendre des mesures pour protéger son personnel et ses équipements.
Des conséquences importantes pour la population
Le démantèlement de 7 stations de surveillance affecte considérablement la capacité de l’OVG à surveiller les volcans Nyiragongo et Nyamulagira. La population de Goma est désormais moins bien protégée en cas d’éruption volcanique.
L’OVG appelle à un retour au calme
Le Directeur Scientifique de l’OVG, M. Charles Balagizi, a appelé les groupes armés à respecter la zone rouge autour des volcans et à ne pas entraver le travail de l’observatoire.Il a également appelé la population à la vigilance et à suivre les consignes de sécurité en cas d’alerte volcanique.
En attendant une amélioration de la situation sécuritaire, l’OVG s’efforce de maintenir un niveau de surveillance adéquat des volcans Nyiragongo et Nyamulagira avec les 12 stations restantes.
Claude Baguma/Goma