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Tous derrière les FARDC

L’artiste Kadogo 1er à la conquête de Kinshasa

Résidant en Hollande, Lwela Kasulwe, autrement dit Kadogo 1er est un artiste musicien né. Déjà musicien à l’âge de 9 ans dans son Katanga natal sous le sobriquet de Meridjo.  Une fois à Kinshasa, sa passion de l’art Orphée l’amènera à intégrer les chorales des églises jouant presque à tous les instruments à corde. Aussi, les orchestres du Quartier n’ont pas manqué de bénéficier de son savoir-faire.

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Arrivée en Europe en 1997, ce jeune réuni les amis autour de lui pour former un groupe d’interprétation qui se transformera en un orchestre  vers les années 2000 avec la présence d’un frère sud-américain. « Après plusieurs années des difficultés et de touche à tout, une fois marié, sa femme retrouvera un jour une guitare à la maison et l’encouragea de reprendre la musique. Et c’était  en 2016. « C’est elle ma motivation » nous confie l’artiste Kadogo. Elle avait auditionné tous mes démos. En 2020, j’ai sorti mon premier album « Nipe Sulisho » (donnes-moi la réponse). Cet album a été pour moi un temps pour penser à mon pays et surtout pour se donner des réponses à nos vraies questions. Questions sociales surtout. Cette sortie a été suivie par plusieurs prestations en Hollande notamment le Grand Prix », révèle-t-il.

Le succès de cet album lui poussera avec un peu plus d’ambitions de sortir un autre album dans un style diversifié. « Moyibi ya bolingo », l’album sort avec une nouvelle appellation de l’artiste qui se nomme désormais « Kadogo 1er » en hommage à l’ami de son père. « Ce n’est pas en référence aux enfants soldats de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), qui est un groupe des rebelles amenés par feu Président Laurent désiré Kabila et des militaires rwandais arrivé à Kinshasa en 1997. Du coup, cette appellation m’a permis d’intégrer le quotidien de mes fans en Hollande. Beaucoup pensent que je suis un Kadogo de LD Kabila. Je n’ai jamais été à l’armée. En grandissant, j’étais très mince de taille. Mon parrain, l’ami de mon père, m’avait surnommé Kadogo et c’est resté ainsi.

«  Nous ne devons pas à tout moment danser. Non. La musique doit aussi éduquer, interpeller surtout conscientiser » 

Parlant de son style de musique, Kadogo  1er indique qu’il a grandi avec la musique de Franco Lwambo, Zaiko Langa Langa également la musique traditionnelle sans oublier celle de Michael Jackson, James B.,… « Donc, ma musique est un métissage de toutes les musiques en moi. Le monde d’aujourd’hui nous exige de nous mettre ensemble.  Mon inspiration est toujours puisée des réalités de mon pays. A ce jour, je suis dans le sebene, funk, raggae, soul, rumba, rnb,… c’est aussi le reflet de la ville de Kinshasa : tradition et modernité », se justifie-t-il.

Evoquant le contenu de sa musique, ce musicien averti chantant en lingala, français, swahili et anglais,  affirme que c’est pour conscientiser le peuple africain. « J’ai beaucoup écouté Bob Marley. Il chantait aussi l’amour. Nous ne devons pas à tout moment danser. Non. La musique doit aussi éduquer, interpeller surtout conscientiser », souligne-t-il.

Dans mon album, il y a plusieurs couleurs. Il y a la touche des guitaristes hollandais, capverdiens, mexicaines, congolais et plusieurs autres nationalités. En séjour à Kinshasa, Kadogo 1er est venu planter ses racines dans la capitale africaine de la musique. A part ses projets artistiques pour se faire encore connaitre auprès des congolais,  cet artiste compte lancer un centre de formation et d’apprentissage des instruments musicaux aux jeunes désœuvrés de la ville de Kinshasa.

Onassis Mutombo

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