
Au seuil de ce siècle nouveau, cet artiste fut immortalisé dans la pièce théâtrale éponyme qui lui a valu le surnom de « Moscovich ». On croirait que le comédien n’a joué que sur seul ce scénario durant toute sa carrière.
Or, Shaba – avant ce plébiscite du public théâtral congolais était a priori une vedette.
En 1987, il avait joué au cinéma dans le film
« La vie est belle » de Ngangura Mweze et Benoit Lamy en incarnant le rôle d’un flic (gendarme) ayant interpellé Papa Wemba lorsqu’il fuyait Mvouandou. Déjà très connu du monde de l’Art, disons- le, à l’époque de « Moscovite », il avait déjà plus de 30 ans de carrière. Il a débuté le théâtre en 1975 à l’âge de 17 ans au sein du Groupe Salongo. Au début des années 2000, le Groupe Salongo en déclin. Pour joindre deux bouts du mois, Shaba est parfois appelé à figurer dans certains « Nzo Nzingi » (Films des artistes congolais adressés au public de leur diaspora).
Comme on dit… Ceux qui naissent avec une bonne étoile. Leur étoile pointe au firmament lorsqu’ils touchent le fond. Shaba jouera la pièce théâtrale de sa vie dans un contexte un peu difficile – Problèmes de santé, situation financière délicate,…
Dans « Moscovich », Shaba incarne le rôle d’un étudiant congolais – un intellectuel marxiste – ayant vécu plus de 30 ans en Union Soviétique (URSS). Déconnecté de la réalité, il rentre au Congo pour venir reconstruire le pays avec ses idées et son carton rempli des livres. Il sera vite la risée de sa famille et des voisins du quartier. On lui reproche notamment son accoutrement et sa vision chimérique d’un sauveur de la nation.
Après le succès de « Moscovich », le comédien Shaba a été invité en Europe par ses compatriotes de la diaspora pour le féliciter et surtout le récompenser de sa prestation XXL.
Mati Osango