vendredi, mai 16
Meet the target Banner
Meet Logic PRINT Banner
Tous derrière les FARDC

Le Forum Nkelo Bantu s’engage à offrir une plateforme d’échange aux professionnels des médias !

C’est ce qui ressort de la table-ronde des médias en marge de la 3ème édition du sommet Nkelo Bantu à Rotana Hôtel dans la commune de la Gombe. Lancées ce 6 octobre, ces assises sur le capital humain se tiendront surplace jusqu’au 8 octobre prochain. Pour ce premier jour du lancement, la cérémonie officielle a connu la participation du ministre de la Jeunesse et de la nouvelle citoyenneté, de l’Ambassadeur de Suède en Rdc, des directeurs généraux des entreprises publiques et privées.

Pour le ministre Yves Bunkulu, Nkelo bantu est à ce jour un thermomètre pour le gouvernement congolais d’échange pour un Congo véritablement compétitif dans le concert des nations. Evoquant la question de dialogue social dans les entreprises, c’est une problématique, note-t-il, qui reste attachée à la RDCongo qui valorise les droits humains.

Les médias congolais à l’ère de se (re) inventer !

En présence des journalistes, patrons des médias notamment celui Arts.cd, Ministre de la Communication et médias, et les chefs d’entreprises, la table-ronde sur l’industrie de l’information a jeté les bases des prochaines rencontres trimestrielles sur la (re) invention des contenus et viabilité médiatique.

Plusieurs problèmes ont été évoqués. Et les langues se sont déliées. Albert Mboyo, directeur marketing et communication, révèle que Vodacom Congo chaque année dépense 5 à 6 millions de dollars pour sa communication (radio, TV, média en ligne et  panneaux). Au sujet de la quotité de la part réservée aux médias de la RDCongo, il affirme que le coût d’une seule diffusion de Canal + est le forfait réservé mensuellement aux télévisions de Kinshasa. Il regrette que les médias congolais n’offrent pas un contenu de qualité.

Rapporteur du CSAC, Chantal Kanyimbo pense qu’il faut qu’il y ait une passerelle de collaboration entre les institutions publiques pour sauver les médias en RDCongo. Pour elle, selon les études du CSAC en 2020, il y avait seulement 60 chaines de télévision contre 268 en 2022. Comment en est-on arrivé là ? Et ce nombre foisonnant est passé à l’insu du CSAC.

Pour le Directeur général de Perfect TV, Peter Tiani, « on ne peut pas avoir un média riche dans un contexte pauvre. N’attendez pas des investisseurs pour développer nos médias congolais ».

Modérateur du jour, Patient Ligodi, qui a emprunté l’expression de Felix Tshisekedi de « salubrité médiatique », est revenu sur la nécessité d’une rencontre plateforme pour évaluer les promesses de différents acteurs dans cette table-ronde.

Les reformes, il faut attendre jusqu’à quand enfin ?

Pour le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, les reformes sont en cours pour avoir des médias congolais de qualité. Tout passe par les médias publics.

« Tout ce que je fais, je reçois des lettres de menaces mais je suis un professionnels, nous allons assainir. Et je sais que je serai un ministre impopulaire. Je reporte toujours ma décision pour fermer les médias non viables. Nous n’allons pas reculer. Ma présence au ministère serait aussi de mettre de l’ordre entant que technicien. C’est une obligation pour nous, l’Etat, de subventionner les médias privés. Les contenus font défaut faute de personnel qualifié », dit-il. Et d’ajouter que la télévision nationale me tient beaucoup puisque l’exemple doit venir de là. Refaire la Rtnc, il y aura un effet de boom. … il y a des forces qui veulent demeurer dans le statu quo. Nous allons faire de notre mieux pour permettre une bonne transition à la Rtnc. Bientôt nous lancerons un recrutement de 100 jeunes étudiants. A ce jour, la Rtnc a 3300 agents sur l’étendue du territoire national. Est-ce que le citoyen congolais est satisfait de la RTNC ? ».

Selon Françoise Buela, Journaliste à la RTNC, la pression politique pèse sur la RTNC au détriment de la qualité du travail. Pour elle, cette chaine nationale a des problèmes congénitaux à la base créés pour une propagande.

Recevant la demande des professionnels des médias sur place, Djo Moupondo rassure que Nkelo Bantu s’engage à offrir son cadre pour organiser chaque 3 mois une rencontre pour évaluer l’évolution des médias en RDCongo.

Onassis Mutombo