lundi, octobre 7
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Tous derrière les FARDC

L’indépendance de la RDC, c’est d’abord une affaire des artistes !

C’était la musique qui a annoncé l’indépendance de la République Démocratique du Congo à l’ouverture même la table ronde de Bruxelles devant aboutir à la proclamation d’un Congo libre.

Le groupe musical African Jazz amené par Kabasele Tshamala dit Kalle Jeff était invité sur demande exprès de P.E Lumumba, fan de l’orchestre.

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A la veille du lancement de la table ronde de Bruxelles en 1960, les leaders politiques congolais ont recouru aux musiciens qui faisaient parti de la délégation congolaise pour composer une chanson à la hussarde qu’ils devraient chanter le jour suivant donc à l’ouverture.

Thomas Kanza, politicien congolais, est venu voir Kalle Jeff avec une liste des noms des participants côté congolais pour lui demander de composer quelque chose, raconte Yantola Bobita dit Petit Pierre, batteur du groupe et le plus jeune des musiciens.

« La chanson indépendance cha-cha-cha a été faite dans la précipitation. Ce n’était pas une chanson bien composée ni structurée. Puisque, un jour avant l’ouverture de la table ronde, Thomas Kanza est venu voir Kallé Jeff, qui était notre leader pour lui remettre une liste des leaders participants congolais lui demandant de composer quelque chose à chanter le jour suivant à 14heures à l’ouverture », témoigne Petit Pierre sur une radio périphérique.
« Nous avions répété la nuit durant 4 heures pour chercher les partitions. C’est Docteur Nico Kasanda (guitariste )qui avait donné le rythme », se souvient Petit Pierre batteur du groupe qui affirme que c’était un succès fou devant les conférenciers de Bruxelles.

Pour nous, souligne-t-il, cette chanson c’était l’expression de la position congolaise exprimée. Parce que les paroles de la chanson disent : « l’indépendance qu’on vient d’obtenir. C’est à dire que nous chantions l’obtention de l’indépendance sans sa proclamation. Donc, ce sont les musiciens qui ont donné le go à cette indépendance et les politiciens ont suivi juste notre tempo».

Et cette chanson a été enregistrée au studio et envoyé à Kinshasa entre les mains de Germain Kolonga.

Arrivé le 30 juin 1960 à Léopoldville, Kinshasa actuel, « Nous l’avions joué le jour de la proclamation, jour de l’indépendance ici à Kinshasa en présence du roi Baudouin. Sans un hymne national, C’est cette chanson qui a été joué. C’est le plus beau jour de ma vie. C’est resté emblématique. Même toute l’Afrique a chanté et dansé cette œuvre », indique Petit Pierre le dernier survivant de l’épopée indépendance cha-cha qui raconte l’histoire de cette table ronde et l’histoire de tout un pays en langue nationale.

En apprenant que le gouvernement congolais a alloué une prime aux policiers, militaires et infirmiers pour la célébration sans fête de ce 30 juin 2020, Petit Pierre pense que les familles de ses amis illustres disparus devraient aussi bénéficier de cette prime spéciale pour le travail abattu.

Onassis Mutombo

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