
Les stylistes et modélistes de la République démocratique du Congo ont appelé, vendredi dernier à Kinshasa, le gouvernement à promouvoir la création locale de mode, lors d’une conférence «Kinshasa Mboka Masano Mode talk» qui s’est tenue au Musée national.
«Les autorités congolaises doivent être les premières à promouvoir la création locale de mode dont la couture est l’œuvre de stylistes et modélistes congolais. Ils sont tout le temps en veste de différentes marques étrangères. Alors qu’il est actuellement prouvé que les stylistes congolais peuvent produire des vestes ou du prêt-à-porter de qualité pour les personnalités boostant ainsi que la chaine de valeur en interne», a déclaré Mme Noella Budjamabe, initiatrice de la marque Moseka.
Elle a déploré le fait que les stars congolaises notamment les musiciens de ne pas aider à la promotion de la mode congolaise.
«Souvent, les stars congolaises citent facilement les noms des habilleurs étrangers que congolais, il est difficile de voir les musiciens ou autres stars de notre pays brandir les griffes de marque congolaise. Si le monde entier adule les marques comme Yojhi, Kasamoto ou encore Versace, c’est grâce aux musiciens congolais mais qu’ont-ils fait pour les marques du pays ? Ils sont aussi responsable de notre stagnation», a regretté Noella Budjamabe.
Pour elle, les autorités congolaises devraient s’inspirer de la femme du vice-président du Ghana qui ne s’habille que par les créateurs de son pays, elle est tout le temps fière de ses habilleurs locaux dont elle ne cesse louer leur prouesse.
Au cours de cette conférence sur la mode congolaise, il a été suggéré la création d’un ordre des stylistes et modélistes dont la mission consiste à faire des plaidoyers en faveur de ce secteur qu’elle soit pris en compte par la Société congolaise de droits d’auteurs de droits voisins (Socoda).
Onassis Mutombo