
Face à la situation sécuritaire « très tendue » dans le Nord-Kivu, la société civile des coordinations urbaines de Goma et Bukavu tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué de presse conjoint, les organisations citoyennes fustigent la communauté internationale pour son inaction face à ce qu’elles qualifient de « génocide » en cours dans l’Est de la RDC.
Le communiqué rappelle le génocide rwandais de 1994 et accuse la communauté internationale de n’avoir « tiré aucune leçon » de cette tragédie. « La complicité avec laquelle ce génocide se poursuit sans aucune mesure pour arrêter l’hémorragie qui a déjà détruit plus de 10 millions d’âmes dans la partie Est de la RDC est inacceptable », martèle le texte.
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Marion Nghavo, président de la société civile de Goma, a appelé les membres permanents du Conseil de sécurité et les États-Unis à « activer des mécanismes pour contraindre le Rwanda à arrêter la guerre qu’elle impose dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. »
Le communiqué se termine par un avertissement : « L’agression rwandaise au Congo a perduré et nous espérons que la même communauté internationale ne va pas se réunir d’ici quelques années pour célébrer le forfait au Congo tel qu’ils sont à Kigali en ce moment célébrant le forfait qu’ils ont orchestré ou laissé faire au Rwanda en 1994. »
Ce communiqué de presse est un message fort et clair de la part de la société civile du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Il met en lumière l’inaction de la communauté internationale face à la situation sécuritaire dégradée dans l’Est de la RDC et appelle à une action urgente pour mettre fin à ce « génocide ».
Claude Baguma/Goma