Théâtre : « Transe infernale » entre folie douce, furieuse et meurtrière de Masikini
Justifiant son infanticide, la cause de son internement dans un asile pour aliénés mentaux, Masikini avait l’air bien pitoyable en racontant avec froideur ce geste qu’elle a qualifié d’acte de « légitime défense » dans son monologue empreint de douleur, peine et rage devant un public attentif, le 12 mai, à Wallonie-Bruxelles.
« Jusqu’à quand me poursuivras-tu sale bâtard ? », s’écriait, dans un accès de rage, Masikini, joué par Sheila Nzutisa. Hantée par son infanticide, elle est poursuivie jusque dans son sommeil par des pleurs de bébé croissants qui deviennent assourdissants. C’est le début de Transe infernale où Masikini, toute agitée, tente de se boucher les oreilles, allongée sur un grabat en bois dur. Les images d’un fœtus puis un nourrisson aperçu au fond de la scène qui demeure...