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Tous derrière les FARDC

Maguy Kalomba refait surface dans la pièce « Transes infernales « 

Avec plus de 20 ans de carrière, Maguy KALOMBA est une comédienne professionnelle engagée pour les causes justes de la société. Evoluant dans l’art dramatique qui est son créneau majeur,  Elle présente la pièce « Transes infernales « , ce 19 mai 2018, au Centre culturel Palm Beach. A cette occasion, votre site art.cd est allé à la rencontre de cette mère de famille qui évoque son parcours et l’essentiel de ce spectacle. Focus sur Maguy Kalomba :

Pouvez-vous nous raconter votre histoire avec le théâtre ?

MK: L’art dramatique est une passion pour. Après mes études secondaires, je suis allé à l’Institut National des Arts et Spectacles, INAS pour apprendre, approfondir ma connaissance dans le théâtreet surtout perfectionner mon talent afin de devenir une professionnelle. C’est en 1994 que tout commence après mes études. En quelques lignes, retenez que je suis passé par l’Ecurie Maloba où j’ai évolué auprès de Mutombo Buitshi, Nono Bakwa et Jean Shaka. Dans cette compagnie, j’ai tenu quelques rôles principaux. J’ai participé et joué dans plusieurs pièces telles que: « Le baron de Binza », « Mourir en Europe », « Son et lumière pour Patrice Emeri Lumumba » , « Arrêt Cardiaque », « L’enfer et le paradis », ainsi que dans la pièce « Rions plus rions moins ». J’ai aussi participé à des ateliers et stages artistiques et des créations internationales en RDC, au Cameroun, au Bénin, en France, en Belgique, en Suisse, en Italie, en Allemagne en Côte d’ivoire, au Burkina Faso, en Centrafrique, au Mali et au Congo Brazza, Rwanda et Burundi. Bref: j’ai sillonné le monde pour défendre toujours mon art et surtout la culture congolaise, à travers le théâtre.

Lire aussi: « Le théâtre classique n’est pas en voie de disparition » Maguy Kalomba 

Imag illust. extrait Transes infernales ph. arts.cd

Le 19 mai au Palm Beach, vous serez sur scène pour présenter une pièce « Transes infernales « . Que peut-on retenir de cette pièce en quelques mots? 

MK: Dans la pièce, nous dénonçons les violences et les injustices dont la femme est victime. En résumé: il s’agit d’une histoire d’un personne au nom de Masiki qui vit dans une communauté où la femme n’a droit à la parole, ni au choix personnel, ni à l’éducation. Son malheur a commencé dès son retour au village après un séjour en ville où elle a découvert que la femme était un être à part entier, avec des désirs, des choix, des libertés. En voulant changer les choses dans son village, elle se retrouve seule contre tous. Et brisee de son rêve, son père la marie précocement à un vieux « buana » qu’elle va tuer aprês s’être violée. A la fin, elle va tuer le bébé qu’elle issu de cette union. Vraiment, un spectacle attrayant et intéressant à découvrir.

Pourquoi avez choisi ce moment ci pour la présenter au public kinois?
MK: Il n’y a pas un moment précis pour présenter une pièce de théâtre généralement. Nous jouons avant tout pour divertir le public, mais aussi pour apporter un message. Le sujet que nous abordons est et reste d’actualité. La question du genre nous concerne tous. Tant que le monde existera, cette question subsistera et nous ne cesserons d’en parler.

Qui en est l’auteur et c’est déjà dans sa quantième représentation scénique ?

MK: Cette pièce a été écrite par Nono Bakwa, une artiste comédienne congolaise. On en est à une vingtaine de représentations depuis sa création l’année passée.
Avez- vous un message particulier à adresser aux amoureux du théâtre, à quelque jour du spectacle ?

MK: Merci à toute l’équipe dirigeante du centre culturel Palm beach pour la confiance. Et plus particulièrement à son Président directeur général, Mr. Thierry Kabamba pour l’initiative. J’invite le public kinois à revenir, comme au bon vieux temps, au bon spectacle. Parce que nous créons d’abord pour le peuple congolais, avant d’exporter nos créations vers le nord. Mon souci est que chaque congolais ait accès au théâtre de qualité. Parce que nous sommes capables de le leur donner. Nous allons lutter pour que les congolais y comprennent. Malgré les difficultés dont on fait tous face, on peut toutefois s’offrir un divertissement sain. De la même manière que le football (surtout étranger draine du monde) de la même manière nous voudrions que le théâtre classique draine du monde dans notre pays. Alors je dis, pour ce vendredi 19 mai, tous au théâtre, au Palm Beach. Merci!

Propos recueillis par Jordache Diala

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