« Stimuler l’innovation et développer les compétences vertes pour une RDCongo écologiquement responsable », c’est le thème du 5eme sommet sur capital humain Nkelo Bantu, qui a eu lieu jeudi 19 septembre dernier.
« L’objectif derrière le sommet Nkelo Bantu, c’est de rassembler les acteurs de la société et toute la chaîne de valeur, afin qu’ensemble nous puissions travailler sur des solutions et faire avancer le système dans notre pays. L’environnement est crucial, c’est une nécessité. C’est une question de survie. Si nous voulons survivre, si nous voulons que ce monde persiste, si nous voulons donner un réel avenir à nos enfants et à leurs enfants, nous devons nous appuyer sur l’environnement. Nous devons nous appuyer sur cette transition verte dont on parle », a suggéré Djo Moupondo, initiateur du Sommet Nkelo Bantu et directeur général de SODEICO.
Et de regretter que, « Nous avons des grosses ressources en dessous de nos terres, mais nous avons encore des plus grandes ressources au-dessus de ces terres et la première de ces ressources est le capital humain. C’est pour ça que, nous voulons vraiment nous concentrer sur ça que nous ne restions pas en retard ».
Les interventions, lors du panel sur la « vision et réalités de la transition verte en RDCongo : État des lieux et perspectives d’avenir », ont été pertinentes, notamment celle de Junior Tchiteya, pour jeter les bases sur un domaine, qui, de plus en plus, se présente, Comme novice en RDCongo.
« La question de l’économie verte en RDCongo, C’est connu de tous. Elle a été mené avec une approche très politique. Et derrière, nous nous sommes réorganisés pour développer un projet communautaire carbone qui vient d’élever un investissement très important. Le projet MAC, marché communautaire carbone, qui va couvrir 11 provinces forestières, selon les projections. C’est une équilibration opérationnelle dans toutes les provinces forestières. Ce qui est paradoxal, en fait, c’est que les provinces qui détiennent le plus gros capital naturel forestier sont aussi les provinces les plus pauvres et les plus vulnérables. Sur une liste où les attaques terroristes sont 34e, les 4 principaux risques aux économies mondiales à 10 ans sont environnementaux. Les événements climatiques extrêmes et la perte de la nature sont les risques permanents dont fait face l’humain », a révélé Junior Tchiteya, Directeur Général de Climate et sustainability expertise.
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Pour sa part, le Président de la commission environnementale et développement durable de la fédération des entreprises du Congo ( FEC), la transition verte sans contextualisation au niveau national va engendrer des problèmes.
« Le capital humain suppose effectivement le ressenti des nouveaux académiques, l’intégration entre les besoins pour les métiers de l’avenir, donc la transition écologique et les entreprises, par rapport à une vision d’État. Aussi bien pour soutenir les entreprises dans l’innovation et dans ces nouveaux métiers d’avenir, dans les métiers de l’avenir, dans les municipalités, que dans la simple stabilité des entreprises. Il est anormal pour les entreprises, dans certains secteurs, qui vont faire appel à des compétences transfrontalières parce qu’on a un vivier d’étudiants qui ne sont pas en équation avec les besoins de l’entreprise. Les entreprises également ont les droits de travailler selon les normes qui existent. Pour éviter les cas de pollution qui sont parfois documentés, enregistrés à travers le pays », a indiqué Éric Mukuna, président de la commission nationale environnement et développement durable /FEC.
Reconnaissant que sa commission n’a pas même pas 5 ans d’existence, Éric Mukuna a soulevé la volonté des institutions publiques de prendre la question comme une urgence dans la gestion de l’état. « Ce qui veut dire que la conscience sur les questions environnementales au niveau des institutions est là. On peut être défaitiste par rapport à mon discours initial. Mais au niveau de la commission, donc au niveau de la conscience au niveau des entreprises, c’est une jeune commission, elle a deux ans. Nous avons mis en place trois comités professionnels. La première c’est autour de l’économie circulaire, donc le comité professionnel et de recyclage.Et puis, il y a la communauté professionnelle développeur carbone », a-t-il cité.
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Quelle est la base légale d’une transition verte en RDcongo? Augustin Mpoyi Augustin Mpoyi , conseiller tech d’olof plame international center , a rappelé à l’assistance que le pays possède des instruments légaux pour cette matière.
« La Constitution est le premier instrument qui proclame le droit à un environnement sain. À la suite de la Constitution, il est prévu une loi pour essayer de donner les standards pour la protection de l’environnement. Il a pris en compte les intérêts vitaux des populations dans tous les processus de gouvernance. Cette loi donne des répères pour que tous les secteurs probables qui peuvent avoir des incidences sur l’environnement puissent les intégrer dans les différentes politiques sectorielles. On découvre le programme d’assurance stratégique du développement. Il y a toutes les politiques publiques sectorielles. Aujourd’hui, de plus en plus, la RDC est en train de moderniser son arsenal de gouvernance dans les différents secteurs ».
Parmi les intervenants, il y a eu également Mamitsho Pontshi , Directeur général de Congo Airways et Jessica Webe de UN Global Compact RDC.
Il faut signaler que ces interventions ont été suivies d’une table ronde avec trois thématiques : « Développement des compétences vertes », «Secteurs prioritaires et réformes du système éducatif pour la transition verte » et « Besoins urgents en innovation ».
Cette rencontre de Kinshasa sera précédée d’une autre à Kolwezi du 27 au 28 septembre 2024 sous le thème « Combler le fossé des compétences dans l’industrie minière – Habiliter la main d’oeuvre minière de demain ».
Onassis Mutombo